Le député LREM du Val-de-Marne Jean-Jacques Bridey, l’un des premiers élus à avoir soutenu Emmanuel Macron, a bénéficié d’un double remboursement de certaines de ses notes de frais pour les années 2016 et 2017, quand il était président de la Société d’économie mixte locale d’aménagement de Fresnes et maire PS de cette commune, comme le relate Mediapart dans un article publié lundi 9 septembre.
Le site d'investigation relève que l’élu a obtenu le remboursement de certaines de ses dépenses au restaurant «À la marée», situé au marché international de Rungis, qu’il visitait souvent: une première fois par la Semaf et une deuxième fois par la mairie de Fresnes. Ainsi, Mediapart indique que le montant total était de près de 4.807 euros, à savoir 3.975,90 euros en 2016 et 831,80 euros en 2017. En outre, ces factures ont été payées avec de l’argent public.
Selon le site, l’édile emmenait avec lui deux tickets, l’un pour les services de la mairie, l’autre «réimprimé» et destiné à la Semaf. Ainsi, il recevait un double remboursement.
Voulant tirer les choses au clair, Mediapart a décidé d’interroger Jean-Jacques Bridey. Celui-ci a expliqué qu’il «demandait un doublon» des factures adressées à la mairie, qu’il «rangeai[t] avec [ses] autres justificatifs de frais».
Selon lui, il s'agit d’une «simple erreur d'inattention sur quelques doublons». Interrogé à ce sujet par Le Parisien, M. Bridey a tenté de relativiser: «On ne va pas en faire un fromage».
«Il est alors peut-être arrivé que je transmette ces justificatifs en même temps que les notes de frais Semaf», a-t-il avoué.
Affaire de Rugy
Le ministre de la Transition écologique a démissionné du gouvernement le 16 juillet, après avoir été mis en cause par les investigations de Mediapart pour ses dépenses datant de l’époque où il était président de l'Assemblée nationale.
Il a récemment déclaré avoir déposé une plainte pour diffamation contre le site à cause du coût élevé des procédures judiciaires en France.