Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a assuré que les Houthis avaient les capacités techniques de réaliser l’attaque menée le 14 septembre contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, affirmant que les armements de l’ancien Président yéménite Ali Abdallah Saleh sont en leur possession.
«Les Yéménites ont hérité de toutes les armes qu'Ali Abdallah Saleh avait achetées avec de l'argent saoudien au cours de sa longue carrière de Président», a indiqué M.Zarif dans une interview accordée à la chaîne américaine CBS.
«D'après ce que je sais, les Yéménites disposent de la technologie et du savoir-faire», a-t-il poursuivi, estimant qu’ils auraient pu «augmenter la portée des missiles d'Ali Abdallah Saleh qu'ils avaient déjà».
«Il n’existe aucune preuve»
Cette attaque de drones, qui a réduit de moitié la production de pétrole de la compagnie saoudienne Aramco, a été revendiquée par les rebelles houthis du Yémen. Or les États-Unis et l'Arabie saoudite ont déjà mis en cause l'Iran, ce que ce dernier dément.
Prié de commenter les informations selon lesquelles les attaques seraient venues du nord et non pas du Yémen, M.Zarif a répondu qu’«il n’existe aucune preuve de cela. Les Saoudiens ont joué leur comédie mais ils n'ont pas pu le prouver. À la fin de la journée, ils affirmaient que les armes étaient iraniennes, mais ils ne pouvaient même pas le démontrer».
Une coalition militaire arabe sous commandement saoudien intervient depuis mars 2015 au Yémen en soutien au gouvernement du Président Abd Rabbo Mansour Hadi contre les Houthis, alliés à des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-Président Ali Abdallah Saleh. Les rebelles contrôlent la capitale Sanaa depuis 2014 et restent maîtres de vastes régions du pays.