Les actions des États-Unis et de leurs alliés dans le Golfe doivent avoir un fondement juridique et contribuer à la stabilisation dans la région, a annoncé Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères en commentant l’intention de Washington de former une coalition internationale pour patrouiller dans le Golfe.
«Nous avons déjà maintes fois répondu à cette question. Nous partons du fait que toutes les mesures prises dans la région doivent avoir pour but majeur la stabilisation de la situation. À notre grand regret, la politique appliquée par les États-Unis et plusieurs autres États ne conduit pas à ce résultat, son résultat est contraire. Il n’y a aucune stabilité supplémentaire ou stabilisation de la situation. Il n’y a que de la déstabilisation», a-t-elle déclaré lors d’un point de presse.
La diplomate a noté que les mesures prises en ce sens devraient reposer sur une base juridique et viser à améliorer et à stabiliser la situation dans la région.
Tensions irano-américaines
Les tensions irano-américaines dans la région du Golfe sont montées d’un cran après que l’Iran a arraisonné le pétrolier britannique Stena Impero dans le détroit d’Ormuz, un acte par lequel Téhéran a répondu à l’arraisonnement du pétrolier iranien Grace 1 au large de Gibraltar par la police et les douaniers de ce territoire britannique.
Projet de coalition internationale
Selon la même information, Donald Trump envisage de déployer à partir du mois de novembre 55 navires dans le golfe Persique, à proximité de la côte iranienne dans le cadre de l’Operation Sentinel.
Malgré les pressions des États-Unis, seuls quatre pays, à savoir l'Australie, Bahreïn, le Royaume-Uni et l'Arabie saoudite, ont accepté de rejoindre l’opération.
La France et l’Allemagne, alliés clés des États-Unis, n’ont pas participé à la réunion à Bahreïn, apparemment afin de se distancer de Donald Trump.
Attaques de drones
Samedi 14 septembre, des installations de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco ont été prises pour cibles par des drones à plus d’un millier de kilomètres de Sanaa, la capitale du Yémen.
Les États-Unis ont imputé à l’Iran ces attaques revendiquées par les Houthis yéménites.
La République islamique rejette formellement ces accusations en les qualifiant d’«insensées».