Certains agents de la CIA n’étaient pas des êtres humains pendant la guerre froide

La CIA a déclassifié des documents liés aux tests réalisés pendant la guerre froide sur la formation d’un nouveau type d’agents, issu du monde sauvage. Différents oiseaux et animaux ont participé à cette expérience, dont les meilleurs élèves devaient partir pour des missions secrètes en Union soviétique.
Sputnik

Il y a plusieurs décennies, la CIA a essayé de former des agents insolites, capables d’espionner. Il s’agissait de différents animaux et oiseaux, indique l’AFP. Des dizaines de dossiers secrets américains sur des tests effectués lors de la guerre froide ont été révélées le 12 septembre, a précisé l’AFP.

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La CIA a tenté d’entraîner, pour en faire des agents de terrain, des chats, des chiens, des dauphins, ainsi que des corbeaux, des pigeons et des faucons.

Ces derniers et des groupes d’oiseaux migrateurs sauvages ont en particulier attiré l’attention de l’agence. Elle a eu recours à des ornithologues pour apprendre quels types d’oiseaux habitaient dans la région de Chikhany, une ville soviétique où se trouvait selon la CIA une usine d’armes chimiques, pour pouvoir y introduire ses nouveaux agents très spéciaux.

Une «star»

Au début des années 70, l’agence a essayé de former des corbeaux pour qu’ils puissent déposer des capteurs sur les rebords de fenêtre et se charger de missions photographiques. En particulier, le corbeau Do Da était un élève très prometteur et était sur le point de devenir «agent de haut vol» en 1974. Il transportait des charges lourdes et pouvait repousser des assaillants. Cependant, cette «star» a été attaquée par «une paire habituelle» de corbeaux lors d’une mission d’entraînement et n’a plus été revue, indique un dossier.

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Il y avait également des faucons à queue rousse et de Harris, des hiboux, un vautour et un cacatoès. Cependant, ce n’était pas toujours facile. Ainsi, un cacatoès était «un voleur intelligent» mais «peut-être trop lent pour éviter les attaques de mouettes», a jugé la CIA.

Deux faucons sont morts de maladie; un autre candidat prometteur a perdu des plumes et les formateurs ont dû attendre sa mue suivante.

Des pigeons-espions

Les agents ont également tenté d’entraîner des pigeons, utilisés pendant plus de deux millénaires comme messagers et comme moyens de prendre des photos pendant la Première Guerre mondiale. Après la formation, les élèves agents étaient censés photographier les chantiers navals de Leningrad [Saint-Pétersbourg aujourd’hui, nldr], où les Soviétique construisaient des sous-marins nucléaires, indique l’AFP en se référant à la CIA.

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Après une longue formation, des oiseaux ont été amenés à Washington pour faire des tests. Les résultats se sont avérés différents. Certains ont pris des photos parfaites, alors que d'autres se sont envolés, avec de coûteux appareils photo connectés, et ne sont jamais revenus. L’un d’eux a été attaqué par un faucon et est revenu trois semaines plus tard sans caméra.

Des dauphins saboteurs

Les projets Oxygas et Chirilogy consistaient à voir si les dauphins pourraient être entraînés à remplacer des plongeurs humains afin de placer des explosifs sur des navires amarrés ou en mouvement, ainsi qu’à se faufiler dans les ports soviétiques et à laisser en place des unités de détection de roquettes et de bouées acoustiques, ou à nager à proximité de sous-marins pour recueillir leurs signatures acoustiques.

De plus, la CIA a essayé de dresser des chats dans le but de les utiliser comme dispositifs d’écoute vagabonds et a posé des implants électriques dans le cerveau des chiens afin de déterminer s’ils pouvaient être contrôlés à distance.

Cependant, aucun de ces programmes n’a eu le succès escompté, selon les documents de la CIA.

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