Anciennement baptisé «Migrations, affaires intérieures et citoyenneté», le portefeuille portant sur la migration s’appelle désormais «Protection du mode de vie européen». C’est la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a dévoilé son nom ce mardi 10 septembre.
Dans la foulée, ce changement a engendré une polémique. En France, l’eurodéputé PS-Place Publique Raphaël Glucksmann a écrit sur Twitter qu’il s’agissait de «résurrection bruxelloise du sinistre "ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale"».
L’eurodéputé LFI Younous Omarjee s’est interrogé sur ce qu’il faudrait «comprendre quand von der Leyen fait le choix de dénommer le portefeuille consacré aux migrations "Protection du mode de vie européen"».
Réaction à l’échelle internationale
La directrice de l’ONG Amnesty International Europe, Eve Geedie, a déclaré que «lier l’immigration avec la sécurité au sein du portefeuille "Protection du mode de vie européen" est un signal inquiétant».
L’eurodéputée écologiste du Pays de Galles, Molly Scott Cato, a annoncé, citée par le journal britannique The Independent, que cette terminologie relevait de la «rhétorique fasciste».
«Le discours selon lequel les Européens doivent être protégés des cultures extérieures est grotesque et doit être rejeté», a confié au même quotidien l’eurodéputée libérale néerlandaise Sophie in’t Veld.