Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) marocaine a annoncé avoir interpelé, samedi 7 septembre, une jeune femme de nationalité brésilienne, âgée de 24 ans, à l’aéroport Mohammed-V de Casablanca, avec en sa possession une importante quantité de cocaïne.
Selon la DGSN, la mise en cause avait embarqué à l’aéroport de Sao Paulo et voyageait à destination de la ville de Toulouse, dans le sud-ouest de la France. Les agents de la police des frontières ont saisi sur elle 3,110 kilogrammes de cocaïne soigneusement dissimulés dans ses sous sous-vêtements et sous sa ceinture.
Les cartels sud-américains tentent de s’implanter au Maroc
Depuis 2014, les saisies de cocaïne se sont multipliées au royaume chérifien, laissant penser que le pays était devenu une cible des cartels sud-américains qui veulent en faire un hub de transit de cette drogue vers l’Europe. Les services marocains de lutte contre les trafics de stupéfiants s’emploient à éradiquer dans le pays toute implantation de réseaux liés à ces cartels.
Dans son rapport annuel de 2018, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) a indiqué qu’«alors que l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale étaient auparavant les principales zones de transit pour le trafic de cocaïne, la sous-région de l’Afrique du Nord a représenté 69% de l’ensemble de la cocaïne saisie dans le continent […]. C’est le Maroc qui a déclaré les plus grosses saisies de la région».
Lors de ses opérations, la DGSN a mis la main, depuis 2014, sur plus de 6,8 tonnes de cocaïne acheminée par voie maritime. Rien qu’en 2018, 363 personnes ont été interpellées dans le cadre de la lutte contre le trafic de cocaïne.