Au détour d’un entretien en avril 2019 pour la fameuse revue The Atlantic sur les rouages de la Maison-Blanche, le chef de cabinet Mick Mulvaney a jeté un pavé dans la mare. En deux phrases, il a annoncé publiquement les plans A et B de la campagne du Président Trump. D’abord, se concentrer sur un bilan économique positif, en expliquant que quatre ans de Donald Trump en plus, ce serait quatre ans de résultats économiques positifs. Le plan B, attaquer les démocrates sur le fait que «les États-Unis ne seront jamais un pays socialiste». Cette stratégie annoncée semble prendre forme à mesure des semaines qui passent.
Trump a tout d’abord envoyé une série de tweets incendiaires, au mois de juillet, à propos des quatre membres du Congrès issues de minorités (surnommés le «squad») [VV1] et classés à la gauche du parti, les accusant de «haine» envers les États-Unis et les invitants à «partir» si elles n’étaient pas contentes d’être là. Le Président Trump s’est ensuite montré ultra-agressif dans une série d’attaques sur Twitter, en indiquant que les Démocrates «haïssent» les États-Unis et ne sont devenus qu’un «parti de haine».
Ces attaques, en particulier celles contre le «squad», ne doivent rien à une quelconque méchanceté: elles découlent d’une réelle stratégie politique de long terme mise en place par le 45e Président des États-Unis, comme l’explique Harold Pollack, professeur à l’université de Chicago: