La Chambre des représentants, à majorité démocrate, «condamne fermement les commentaires racistes du Président Donald Trump légitimant et accentuant la peur et la haine des nouveaux Américains et des personnes de couleur», déclare le texte.
Dans une série de tweets, le Président républicain avait conseillé dimanche 14 juillet à plusieurs élues, dont trois sont nées aux États-Unis, de «retourner» dans «ces endroits totalement défaillants et infestés par la criminalité dont elles viennent». Il avait intensifié ses attaques le lendemain, les accusant de «haïr» l'Amérique.
Donald Trump a appelé le 16 juin les élus de son parti à ne pas tomber dans le «piège» tendu, selon lui, par ses adversaires.
«Ces tweets n'étaient pas racistes. Il n'y a pas une once de racisme en moi!», a-t-il martelé, évoquant ses attaques visant Alexandria Ocasio-Cortez (New York), Ilhan Omar (Minnesota), Ayanna Pressley (Massachusetts) et Rashida Tlaib (Michigan). Notre pays est libre, magnifique et prospère. Si vous détestez notre pays, ou si vous n'êtes pas heureux ici, vous pouvez partir!».
M. Trump est revenu sur Twitter dans la soirée de mardi pour se féliciter de la cohésion de son parti dans ces circonstances. Il a souligné «à quel point le Parti républicain était uni sur le vote d'aujourd'hui».
Réactions des cercles politiques
Les quatre femmes visées par le Président ont répliqué ensemble dès lundi soir, affichant leur détermination à ne pas céder.
Donald Trump «ne sait plus comment défendre sa politique, donc il nous attaque personnellement», a lancé Rashida Tlaib. Ses attaques «sont dans la continuité de sa partition raciste et xénophobe», a-t-elle ajouté.
Chuck Schumer, chef des sénateurs démocrates, a une nouvelle fois déploré le silence dans les rangs du parti présidentiel.
«C'est effrayant de constater à quel point, de manière répétée, nombre de mes collègues républicains laissent juste passer l'orage sans dire le moindre mot», a-t-il lancé. Et de s'interroger sur les raisons de ce silence: un «accord» avec le Président ou de la «gêne» face à ses propos.
Pour Joe Biden, vice-président sous Barack Obama et candidat à l'investiture démocrate pour 2020, aucun Président dans l'histoire américaine «n'a été aussi ouvertement raciste que cet homme.»
«Pouvez-vous imaginer un Président conservateur comme George W. Bush faire des telles déclarations racistes?», a lancé Bernie Sanders, qui espère lui aussi porter les couleurs démocrates lors de la prochaine présidentielle.