À l’occasion de l’Aïd El-Kébir, le chef de l’état-major de l’ANP a fait le bilan de ces 15 années d’efforts de modernisation dans un discours prononcé à l’adresse des hauts cadres de l’armée, selon un communiqué du ministère de la Défense nationale.
«Les résultats des grandes étapes parcourues, ces dernières années, par l’Armée nationale populaire dans tous les domaines et sur tous les échelons sont désormais manifestes et palpables, ce qui a permis à nos Forces armées de se hisser aux rangs les plus élevés qui cadrent parfaitement avec les exigences de préserver l’Algérie toujours et à jamais forte, redoutable, souveraine et indépendante», a-t-il affirmé.
Après la décennie noire de terrorisme des années 1990 qui a considérablement affecté les capacités de l’institution militaire algérienne, aussi bien sur le plan matériel que celui du moral des troupes, le général Gaïd Salah a appelé l’ensemble des forces à puiser dans les résultats positifs réalisés grâce aux efforts et à la motivation des personnes impliquées.
Le redressement de l’ANP
Dans un entretien accordé à Sputnik, Mokhtar Saïd Mediouni, ex-colonel de l’armée de l’air algérienne, a levé le voile sur les enjeux de l’initiative de modernisation initiée depuis 2004 par le haut commandement de l’ANP. Il a abordé les objectifs que cette dernière s’est fixés en matière de développement de son industrie militaire et de son impact sur l’économie civile. Il a également mis en avant la nécessité de maîtriser les technologies de pointes.
«L’armée algérienne ne veut pas juste consommer des moyens militaires, mais elle veut également comprendre et maîtriser les systèmes technologiques de pointe et développer sa propre industrie avec ses propres moyens», a-t-il insisté, et de faire savoir que l’ANP voulait «acquérir d’une manière plus pragmatique ces technologies et faire en sorte que la maitrise soit encore plus efficace».
Enfin, Mokhtar Saïd Mediouni a parlé de la fabrication et modernisation des véhicules militaires, des hélicoptères, des drones et le lancement de centres de recherche et de développement, avec pour objectif de toujours trouver des applications civiles à ce qui est développé. Les industries et les usines édifiées ont également beaucoup contribué au développement des régions dans lesquelles elles étaient implantées, a-t-il conclu.