Pour la première fois, l’Armée nationale populaire (ANP) algérienne rejoint le club des armées capables de fabriquer leurs propres missiles. En effet, un décret présidentiel paru dans le dernier journal officiel de la République algérienne autorise l’ANP à créer «un établissement de développement de systèmes techniques». Cette structure aura pour mission la conception et la fabrication de missiles et de systèmes d’armes complexes au profit de l’armée nationale, a indiqué le site d’information militaire Menadefense.
Bien que le décret ne dévoile aucun détail technique sur la nature du projet, selon Menadefense, «il est facile de comprendre qu’il s’agit de mettre en place un process permettant de fabriquer localement des systèmes de missiles, surface-surface, air-sol ou sol-air, ainsi que des obus et des roquettes guidés».
En effet, le média spécialisé dans les questions militaires explique que c’est la composition de l’actionnariat national de cette société et ses partenariats internationaux qui permettent de comprendre la vocation réelle du projet.
Les partenaires de l'ANP
Ces trois sociétés nationales sous contrôle de l’ANP ont, selon la même source, un réseau de partenaires étrangers travaillant dans des secteurs en liaison avec les technologies aérospatiales. Il s’agit du chinois Norinco pour l’Onex, du serbe Zastava pour l’ERIS et des allemands Cassidian et Carl Zeiss pour la Scafse.
La stratégie de l'ANP
«L’armée algérienne ne veut pas juste utiliser des moyens militaires, mais elle veut également comprendre et maîtriser les systèmes technologiques de pointe et développer sa propre industrie avec ses propres moyens», a-t-il insisté, faisant savoir que l’ANP voulait «acquérir d’une manière plus pragmatique ces technologies et faire en sorte que la maîtrise en soit encore plus efficace».
M.Mediouni a en outre parlé de la fabrication et de la modernisation des véhicules militaires, des hélicoptères, des drones et du lancement de centres de recherche et de développement.