Une Française pointe le problème des tailles chez Zara et l’illustre sur elle-même

Et «après on s’étonne que les femmes se trouvent "grosses"», une blogueuse française reproche à Zara les tailles proposées. Elle faisait du 42 et n’entrait pas dans un short en L. Ce n’est pas la première fois que ce reproche est fait au géant espagnol du prêt-à-porter.
Sputnik

La blogueuse beauté Lucie a interpellé la chaîne de magasins de vêtements Zara après avoir essayé un short en taille L dans une de ses boutiques, short qu’elle n’a pu enfiler jusqu’au bout.

Selon la jeune femme, Zara semble «abuser avec ses tailles», un problème qui touche d’autres géants du prêt-à-porter tels que Bershka, Stradivarius et Pull&Bear. Soulignant que «la taille moyenne des Françaises est 42», elle a lancé qu’«après on s’étonne que les femmes se trouvent "grosses"».

En cela, le problème des tailles guette également les consommatrices de l’autre côté, S.

«Anorexie chic»

La blogueuse mode et beauté a ainsi soulevé la question des tailles qui interpelle Zara depuis longtemps. Le député LREM de l’Isère Olivier Véran a accusé en 2018 la marque de promouvoir une maigreur extrême qu’il qualifie d’«anorexie chic».

Tandis que la marque espagnole s’est défendue en disant que l’image avait été retouchée et la mannequin «se portait très bien», une nouvelle vague de dénonciation s’est élevée. Des internautes ont fustigé le fait que Zara n’ait pas mentionné la retouche, au titre de la loi Santé 2016.

D’accusations à pétition

Adèle Bréau, ancienne rédactrice en chef d’Elle France, s’en est prise à Zara en 2014. Elle ne comprenait pas comment, à la vue de ses mannequins de petite taille, les vêtements que la marque propose ne pouvaient pas lui aller. La maison espagnole n’a pas réagi.

Une étudiante, Anna Riera, a décidé de passer à l’acte en 2016 en lançant une pétition exhortant d’élargir la diversité des tailles proposées par Zara, qui s’arrêtait au 44. La pétition a récolté quelque 100.000 signatures.

La jeune femme a pointé que «les marques doivent comprendre qu’une femme qui porte du 44 ou du 46 ne souffre pas forcément de problèmes de santé». Selon elle, ce manque de tailles signifie que «les grandes tailles ne sont pas normales et qu’on ne peut pas les trouver dans des boutiques basiques».

«Nous devrions commencer à créer des vêtements pour des personnes et non pour des stéréotypes», a-t-elle insisté.

La pétition, semble-t-il, n’a pas été lancée en vain: Zara a introduit sur son site la taille XXL pour certains modèles, et dans certains magasins.

La taille n’est pas le seul chef d’accusation

La marque a récemment été touchée par de nouvelles critiques concernant sa publicité présentant une mannequin chinoise avec des taches de rousseur. Alors que l’idéal asiatique veut peau lisse et claire, Zara a été pointé pour promouvoir des «standards de beauté occidentaux en Asie.»

La campagne publicitaire de cette jeune femme sans maquillage, portant du rouge à lèvres, a poussé les utilisateurs du réseau social chinois Weibo à lancer le hashtag #InsulteÀLaChine (#InsulttoChina).

Suivant une politique de diversité, le géant de la mode a affirmé miser sur le marché international et pas uniquement asiatique.

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