La blogueuse beauté Lucie a interpellé la chaîne de magasins de vêtements Zara après avoir essayé un short en taille L dans une de ses boutiques, short qu’elle n’a pu enfiler jusqu’au bout.
Parce que ça m’énerve, voilà. 😡 pic.twitter.com/To9VrWC7Tc
— La vie en Lucie 💄 (@LavieenLucie) August 10, 2019
Selon la jeune femme, Zara semble «abuser avec ses tailles», un problème qui touche d’autres géants du prêt-à-porter tels que Bershka, Stradivarius et Pull&Bear. Soulignant que «la taille moyenne des Françaises est 42», elle a lancé qu’«après on s’étonne que les femmes se trouvent "grosses"».
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En cela, le problème des tailles guette également les consommatrices de l’autre côté, S.
Le problème est des deux côtés: pas de tailles adaptées aux femmes qui sont sous la barre du XS et idem quand on dépasse le L.
— snep (@mushyminho) August 11, 2019
Et puis les magasins faussent tellement les tailles c’est ridicule: je fais du 38, mais chez Zara je rentre même pas dans du 42 c’est absurde https://t.co/zJuqWMwNOx
«Anorexie chic»
La blogueuse mode et beauté a ainsi soulevé la question des tailles qui interpelle Zara depuis longtemps. Le député LREM de l’Isère Olivier Véran a accusé en 2018 la marque de promouvoir une maigreur extrême qu’il qualifie d’«anorexie chic».
Sérieusement, @ZARA ?
— Olivier Véran (@olivierveran) June 12, 2018
A une cliente étonnée par cette mannequin manifestement très, très maigre, votre réponse, c'est "les photos sont retouchées, la mannequin se porte très bien" ?#anorexiechic pic.twitter.com/7qgUzuO7W1
Tandis que la marque espagnole s’est défendue en disant que l’image avait été retouchée et la mannequin «se portait très bien», une nouvelle vague de dénonciation s’est élevée. Des internautes ont fustigé le fait que Zara n’ait pas mentionné la retouche, au titre de la loi Santé 2016.
D’accusations à pétition
Adèle Bréau, ancienne rédactrice en chef d’Elle France, s’en est prise à Zara en 2014. Elle ne comprenait pas comment, à la vue de ses mannequins de petite taille, les vêtements que la marque propose ne pouvaient pas lui aller. La maison espagnole n’a pas réagi.
Non mais @ZARA comment tu veux que sur cette meuf je voie si les vêtements tombent bien !? #anorexic pic.twitter.com/hZbrfXaomt
— Adèle Bréau (@TheAdele32) May 4, 2014
Une étudiante, Anna Riera, a décidé de passer à l’acte en 2016 en lançant une pétition exhortant d’élargir la diversité des tailles proposées par Zara, qui s’arrêtait au 44. La pétition a récolté quelque 100.000 signatures.
La jeune femme a pointé que «les marques doivent comprendre qu’une femme qui porte du 44 ou du 46 ne souffre pas forcément de problèmes de santé». Selon elle, ce manque de tailles signifie que «les grandes tailles ne sont pas normales et qu’on ne peut pas les trouver dans des boutiques basiques».
«Nous devrions commencer à créer des vêtements pour des personnes et non pour des stéréotypes», a-t-elle insisté.
La pétition, semble-t-il, n’a pas été lancée en vain: Zara a introduit sur son site la taille XXL pour certains modèles, et dans certains magasins.
La taille n’est pas le seul chef d’accusation
La marque a récemment été touchée par de nouvelles critiques concernant sa publicité présentant une mannequin chinoise avec des taches de rousseur. Alors que l’idéal asiatique veut peau lisse et claire, Zara a été pointé pour promouvoir des «standards de beauté occidentaux en Asie.»
La campagne publicitaire de cette jeune femme sans maquillage, portant du rouge à lèvres, a poussé les utilisateurs du réseau social chinois Weibo à lancer le hashtag #InsulteÀLaChine (#InsulttoChina).
Suivant une politique de diversité, le géant de la mode a affirmé miser sur le marché international et pas uniquement asiatique.