Le jour du retrait des États-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) sera inscrit dans l’histoire avec une mention négative, considère la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova. Selon elle, une telle initiative de Washington est l’exemple à ne pas suivre à l’échelle mondiale lors de la résolution de questions complexes.
«Je peux le dire avec confiance… c'est un moment historique. Malheureusement, avec une connotation négative le jour de demain entrera dans l'histoire, hélas», a-t-elle déclaré lors d’un point de presse.
D’après la diplomate, Washington entreprend des démarches allant dans le sens contraire de celui qui mène vers la conception d’une atmosphère de confiance visant à rendre le monde plus sûr et plus stable.
Position de Moscou
«Nous avons dit que c’était une erreur sérieuse de Washington de tous les points de vue et avons donné plus d’une chance pour faire revenir les États-Unis dans le domaine du droit dans ce contexte», a-t-elle déclaré.
Traité FNI
Moscou juge que les accusations de Washington sont infondées, et souligne que le missile 9M729 n'a pas été conçu pour, ni testé à une distance supérieure aux limitations établies.
Le ministère russe des Affaires étrangères a en outre accusé les États-Unis de tester des systèmes interdits par le Traité en question, ainsi que de déployer des systèmes de lancement Aegis sous la forme de l'ABM sur le territoire européen, qui peuvent en quelques heures se transformer d'un mécanisme défensif en arme d'attaque.
En réponse au retrait unilatéral des États-Unis, la Russie a suspendu, elle aussi, sa participation au traité, annonçait le Président russe.
Comme l’a précisé le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton, le retrait aura lieu le 2 août.