Lors de son discours à la nation, à l’occasion du 20e anniversaire de son avènement (le 23 juillet 1999), le roi Mohammed VI du Maroc a réitéré sa politique de la main tendue envers l’Algérie.
«Nous réaffirmons notre engagement sincère à garder la main tendue en direction de nos frères en Algérie, fidèles en cela aux liens de fraternité, de religion, de langue et de bon voisinage, qui unissent depuis toujours nos deux peuples frères», a déclaré le souverain.
Dans le même sens, Mohammed VI a rappelé que «la dernière illustration en date de cette proximité remonte à la Coupe d’Afrique des nations, organisée récemment dans le pays frère d’Égypte, au cours de laquelle le roi et le peuple du Maroc, dans un élan spontané et sincère, ont témoigné de leur sympathie et de leur soutien enthousiastes à la sélection algérienne». «Ils se sont joints au peuple algérien pour partager sa fierté, à la suite du sacre mérité lors de cette compétition, car cette victoire, ils l’ont ressentie comme étant aussi la leur», a-t-il lancé.
La fête de la CAN
La victoire de l’équipe d’Algérie en finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 a, au-delà de l’aspect sportif, suscité un élan de solidarité et de fraternité remarquable entre les peuples du Maghreb. La communion entre Marocains et Algériens pour fêter le deuxième trophée des Fennecs est probablement l’événement le plus marquant de la compétition. Le coup d’envoi des célébrations communes a été le message de félicitations adressé aux autorités et à l’équipe algériennes par le roi Mohammed VI.
En effet, après la défaite de leur équipe en huitième de finale de la CAN, les Marocains se sont tournés vers les Fennecs. «Les Algériens sont nos frères» et «je suis Marocain, alors je suis Algérien» sont les phrases qui revenaient avec insistance dans les bouches de tous les supporters marocains rassemblés sur les places publiques de plusieurs villes du royaume où des écrans géants étaient installés à l’occasion de la finale.
La frontière terrestre entre les deux pays est fermée depuis 1994, sur décision des autorités algériennes. Les relations entre les deux capitales sont souvent tendues notamment à cause du dossier du conflit au Sahara occidental, qui dure depuis 1975.