Assange, agent russe? La rédactrice en chef de Sputnik raille la «bombe médiatique» de CNN

Margarita Simonian, rédactrice en chef de Sputnik, a tourné en dérision la «bombe médiatique» de CNN sur une «coopération secrète» russe avec Julian Assange. Elle a rappelé que le fondateur de WikiLeaks avait travaillé en tant qu'invité sur RT et qu’elle s’était déjà elle-même rendue à Londres pour le voir.
Sputnik

La rédactrice en chef de Sputnik, Margarita Simonian, a commenté sur les réseaux sociaux le reportage de CNN sur la collaboration présumée du fondateur de WikiLeaks avec des pirates informatiques russes pour s’immiscer dans l’élection présidentielle américaine de 2016. La journaliste a également raillé la «coopération secrète» de Julian Assange avec la chaîne RT.

«Ils ont une information fiable selon laquelle mon vice-rédacteur en chef est allé à l’ambassade [équatorienne, ndlr.] à la rencontre de Assange et lui a apporté quelque chose. Chère CIA, je vais vous en dire plus. Non seulement mon vice-rédacteur rédacteur en chef l’a fait, mais moi aussi, je l'ai fait. J’ai même publié des photos sur Twitter. Dois-je vous envoyer le lien? Et on lui avait apporté plein de choses: cassettes, disquettes, clés USB, morceaux de papier, matériel informatique, bonbons et autres équipements», a écrit Mme Simonian.

Dans ce contexte, elle a rappelé que Julian Assange avait travaillé en tant qu'invité sur RT et qu'il lui aurait été était «difficile de faire ses programmes sans équipement technique».

«Et nous avons emporté beaucoup de choses d’Assange, ceci [un livre, ndlr.], par exemple. Maintenant, je l'ai sur ma table de chevet. Avez-vous besoin de mes empreintes digitales? Je les ai», a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, la journaliste a conseillé à CNN et à la CIA «de découvrir par leurs propres moyens» pourquoi Assange l’avait remerciée.

«Bombe informatique» de CNN

Des changements dans l’état psychologique d’Assange constatés par le rédacteur en chef de WikiLeaks
Les propos de Mme Simonyan interviennent après que CNN a publié lundi 15 juillet un rapport citant une série de «documents exclusifs» affirmant qu'Assange avait coopéré avec des pirates informatiques russes et d'autres responsables des services de renseignement afin de nuire à la réputation d'Hillary Clinton et de ruiner sa campagne présidentielle lors des élections américaines de 2016.

Affaire d’Assange

Julian Assange, 47 ans, a été arrêté le 11 avril à l'ambassade d'Équateur à Londres, où il s’était réfugié depuis sept ans, dans la crainte d'une demande d'extradition de la part des États-Unis. Il a été condamné au début du mois de mai dernier à près d'un an de prison par la justice britannique pour violation des termes de sa liberté conditionnelle lorsqu'il s'était réfugié à l'ambassade d'Équateur en 2012.

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