Un ministre de l'Est confirme à Sputnik que l’Armée nationale libyenne «avance pour libérer Tripoli»

Répondant aux questions de l’envoyée de Sputnik France à Benghazi, le chef de la diplomatie du gouvernement de l’Est libyen a abordé les questions de l’offensive contre Tripoli, des perspectives des négociations avec le gouvernement d’el-Sarraj et des armes françaises en Libye.
Sputnik

Dans un entretien exclusif accordé à l’envoyée spéciale de Sputnik France, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du gouvernement de l’Est libyen, gouvernement non reconnu par la communauté internationale, Abdelhadi Ibrahim Lahweedj, a confirmé ce dimanche 14 juillet qu’une nouvelle offensive de l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar sur Tripoli était en cours.

«Oui, je confirme que l’ANL est en train d’avancer pour libérer Tripoli des milices. Nous sommes en bonne voie pour complètement libérer la capitale», a-t-il déclaré lors de l’entretien à Benghazi.

Il a ainsi confirmé les informations plus tôt communiquées à l’agence par le général Salih Bouhalika, commandant de la 73e brigade qui avait déclaré que l’ANL entamait une nouvelle étape de son offensive contre cette ville.

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Interrogé sur la possibilité de négociations avec le gouvernement de Tripoli, de Fayez el-Sarraj, qui bénéficie, lui, du soutien des chancelleries occidentales, le chef de la diplomatie s’est montré catégorique, soulignant qu’elles ne sont pas possibles «tant que l’ANL n’aurait pas fait une percée militaire sur le terrain et que les milices qui sèment la terreur à Tripoli ne seraient tombées.»

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Lors de l’entretien a en outre été abordée la question des armes fournies à la Libye, ce pays en proie à un conflit depuis 2011. Comme l’a souligné le ministre, «les armes pullulent à Tripoli», ajoutant que jusqu’à présent les Nations unies n’avaient rien fait pour «nous aider à les ramasser».

Quant aux armes que Paris aurait pu vendre ou remettre au gouvernement non reconnu du Maréchal Haftar, en violation de l'embargo de l'Onu, une affaire évoquées ces derniers temps, il a souligné :

«La France ne vend pas d'armes à la Libye. Vous pouvez faire confiance à votre ministre de la Défense quand elle le dit».

Abdelhadi Ibrahim Lahweedj a en outre fait part de ses vœux, souhaitant une plus grande implication de la Russie, pays qu’il a qualifié d’«allié traditionnel de la Libye».

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Le 4 avril, le commandant en chef de l'ANL, Khalifa Haftar, a ordonné d'entamer une marche vers Tripoli, pour renverser le gouvernement dirigé par Fayez el-Sarraj, reconnu par la communauté internationale. Les forces fidèles au gouvernement d’el-Sarraj ont alors lancé une opération baptisée Volcan de la colère. Ces derniers jours, l’aviation de l’ANL a pris pour cible plusieurs positions et dépôts de munitions à Tripoli.

La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement du gouvernement et le meurtre de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli du gouvernement d'union nationale de Fayez el-Sarraj, soutenu par l'Onu et l'UE, et dans l'est, d'un parlement élu par le peuple et appuyé par l'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar.

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