«Ces missiles étaient stockés dans un endroit qui était destiné à permettre leur destruction. Ils n'ont jamais été transférés à quiconque», a déclaré vendredi 12 juillet sur Franceinfo Florence Parly, ministre des Armées, répondant à la demande du gouvernement d’Union nationale libyen (GNA). Le GNA a exigé des explications «urgentes» de la France après que le ministère des Armées avait confirmé l’appartenance à la France des armes découvertes en Libye aux mains des forces du général Haftar.
«Les propos que l'on peut lire ici ou là sur le fait que ces missiles étaient entre les mains libyennes sont des propos tout à fait faux, ce n'était pas le cas», a annoncé Mme Parly sur les ondes de la radio publique. «Ils n'avaient qu'un seul usage prévu, c'était de contribuer à la protection d'éléments français qui faisaient du renseignement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme», a-t-elle ajouté.
Selon les explications de la ministre, les missiles retrouvés ont été «mis hors d’usage» et «stockés dans un endroit qui était destiné à permettre leur destruction», mais «pour des raisons qui tiennent aux événements qui se déroulent en Libye, ces missiles n'ont pas pu être détruits à temps».
Dans une lettre demandant des explications, Mohamad Tahar Siala, ministre des Affaires étrangères du GNA, a demandé à son homologue français Jean-Yves Le Drian «d'expliquer de manière urgente le mécanisme par lequel les armes françaises découvertes à Gharyan sont parvenues aux forces de Haftar, quand elles ont été livrées et comment».
Dévoilement du New York Times
L'Onu a renouvelé en juin pour un an l’opération européenne chargée du contrôle de l'embargo sur les armes pour la Libye, où des livraisons d'armements sont signalées depuis deux mois.