Le Président turc a exposé le 14 juillet lors d’une interview à Habertürk que des livraisons des S-400 en Turquie pourraient se terminer vers le 2020.
«Au total, toute cette histoire avec les S-400 sera terminée vers avril 2020. J’espère que la partie du travail concernant le montage des S-400 sera finie à la fin de l’année, et tout sera terminé complètement vers avril 2020», a souhaité Recep Tayyip Erdogan.
La première cargaison de missiles antiaériens russes S-400 acquis par la Turquie a été acheminée vendredi 12 juillet vers la base aérienne de Murted, à Ankara.
En outre, le Président turc a tenu à souligner que l’Otan devait se réjouir que l’un des pays de l’Alliance soit doté d’une arme aussi puissante.
«L’acquisition des S-400 influencera fortement l’Otan. Elle doit être heureuse de cela. Si l’Otan a trois ou cinq pays puissants, la Turquie est l’un d’eux. Et, dans notre région, la Turquie est l’appui le plus fort de l’Otan. Elle est aussi un des deux ou trois pays après les États-Unis qui paient méticuleusement ses frais. Et si un pays aussi responsable que la Turquie, ayant reçu des S-400, devient plus fort dans le domaine de la sécurité, qui sera aussi plus fort? Cela renforcera l'Alliance elle-même.»
Recep Tayyip Erdogan avait auparavant déclaré que la livraison des systèmes S-400 était «une affaire réglée». Donald Trump a confirmé en marge du sommet du G20 que les États-Unis n’imposeraient pas de sanctions à la Turquie à cause de la fourniture de ces systèmes russes.
La situation autour des S-400
Fin 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d'euros pour la livraison de S-400, prévue en juillet 2019. Selon le ministère turc de la Défense nationale, Ankara commencera à déployer les systèmes sur son territoire dès octobre 2019.
Washington a prévenu la Turquie que le contrat conclu avec Moscou pourrait remettre en cause l'achat d'avions de chasse furtifs F-35 à Lockheed Martin. Pourtant, Recep Tayyip Erdogan a à plusieurs reprises promis que son pays ne reviendrait pas sur sa décision d'acheter des S-400.