En marge d’une conférence nationale qui s’est tenue mardi 9 juillet à Tunis sur le développement des exportations des produits agricoles tunisiens, Hichem ben Ahmed, ministre du Transport et négociateur en chef de l’Accord de libre-échange complet et approfondi (Aleca) du côté tunisien a démenti les rumeurs sur l’arrêt des négociations avec l’Union européenne.
Le ministre a affirmé qu’il n’était «au courant de l’arrêt des négociations» et qu’il avait «lu l’information dans certains médias», selon l’agence de presse officielle tunisienne (TAP).
Emboîtant le pas à son ministre du Transport, Ghazi ben Ahmed, président de l’Initiative méditerranéenne pour le développement et éditeur d’un manuel sur l’Aleca, a indiqué que «la rumeur relayée par certains médias concernant la suspension des négociations avec l’UE sur l’Accord de libre-échange complet et approfondi n’est ni officielle ni confirmée», informe TAP.
«Les négociations ne sont ni stoppées ni gelées», a-t-il ajouté, précisant qu’«elles sont à l’arrêt pour des raisons évidentes électorales en Europe et bientôt en Tunisie».
Les arguments ayant alimenté la rumeur sur la suspension des négociations
Les rumeurs faisant état de la suspension des négociations sur l’Aleca entre la Tunisie et l’Union européenne ont relevé «un déséquilibre» dans la prise en compte des intérêts des deux parties.
À titre d’exemple, la source a pointé le fait que l’UE n’avait pas donné de suite favorable à une contribution financière importante pour la mise à niveau du secteur agricole tunisien qui ne pourrait faire face, dans les conditions actuelles, à son concurrent européen. La partie tunisienne a également exigé, pour la compétitivité de son secteur tertiaire, la levée totale des restrictions à la liberté de circulation des personnes outre la reconnaissance des diplômes et des compétences, avançant la nécessité de supprimer les visas.