Les actions de Boeing ont chuté de 20,5% après le record établi début mars, suivi d'une chute de 17% après le second crash du Boeing B-737 Max Air Ethiopia le 10 mars, indique le site d'information Vestifinance.
Depuis cette catastrophe, malgré un fond médiatique extrêmement négatif et la pression juridique grandissante, les actions de Boeing n'ont fléchi que de 6,5% - un résultat relativement bon pour une compagnie aux prises avec de sérieux problèmes à causes d'une multitude de troubles liés à la demande, à la pression régulière, de nombreuses plaintes, la réduction du flux financier et la perte de confiance. La compagnie, à l’affût du profit, a perdu de vue la sécurité.
Alors que la pression s'accroît sur la compagnie, il n'est pas à exclure un effondrement du prix des actions qui provoquera à son tour la chute du Dow Jones, faisant dégringoler tous les indices boursiers mondiaux par effet domino.
A l'heure actuelle, Boeing s'efforce de gérer la baisse de la demande pour le 737 MAX après deux accidents mortels de ces appareils en octobre 2018 et en mars 2019.
Le logiciel défaillant du Boeing 737 MAX a entraîné deux dysfonctionnements et catastrophes mortelles qui ont coûté la vie à 346 personnes. La gamme 737 MAX a été interdite à l'exploitation dans le monde entier et de nombreuses compagnies aériennes ont commencé à renoncer aux commandes de cet avion, ce qui a fait perdre 1 milliard de dollars à Boeing au premier trimestre.
Comment Airbus tire profit des crashs de Boeing Max
En décembre 2018, Flydeal avait signé un contrat d'intention avec Boeing pour l'acquisition de 50 avions 737 MAX pour 5,9 milliards de dollars. Cependant, elle avait opté pour Airbus après les crashs.
Les raisons du choix de l'Arabie saoudite de renoncer aux 737 MAX pour acheter l'A320 NEO sont évidentes: après les deux crashs du Boeing 737 MAX, les avions de la compagnie américaine restent cloués au sol depuis mars 2019, sachant que de nouveaux problèmes sont régulièrement découverts sur l'appareil.
En particulier, les autorités de l'UE, d'après l'agence de presse Bloomberg, ont envoyé début juillet une liste d'exigences de réparations de défaillances à effectuer sur l'avion par Boeing. Elle inclut un nouveau problème avec le pilote automatique du 737 MAX, qui n'avait pas été mentionné plus tôt par les régulateurs américains ni les représentants de Boeing.
La compagnie américaine était au courant des problèmes avec le nouvel appareil pratiquement six mois avant le crash du vol JT-610 de l'indonésienne Lion Air survenu le 29 octobre 2018. Elle avait pourtant choisi de ne pas dévoiler tous les détails jusqu'à ce que le second crash ne se produise en Éthiopie cinq mois plus tard.
Il se pourrait qu'à terme, Boeing soit inculpée de fraude d'actifs si la Securities and Exchange Commission déterminait la dissimulation d'informations importantes sur les problèmes du 737 MAX aux actionnaires de la compagnie.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.