Proxénétisme et détournement de mineurs: le secret de l'un des fils d'Elizabeth II

Un épisode désagréable, datant des années 2000 et impliquant l'un des fils de la reine Elizabeth II, vient de se rappeler au bon souvenir de la famille royale britannique.
Sputnik

La récente arrestation de Jeffrey Epstein, millionnaire accusé de pédophilie et de proxénétisme sur mineurs, a poussé la presse à revenir sur les informations qui avaient fait surface en 2015. Selon ces infos, le prince Andrew, duc d'York, troisième fils de la reine, comptait parmi sa clientèle, indique le site d'information Gazeta.ru.

Détournement de mineurs

En 2007, Jeffrey Epstein, millionnaire et patron d'un fonds d'investissement, avait écopé d'une peine minimale pour détournement de mineurs.

L'enquête qui avait mené jusqu'à Jeffrey Epstein avait commencé en 2005, quand la police de Palm Beach avait reçu l'appel d'une femme déclarant que sa fille adoptive de 14 ans lui avait raconté avoir eu des rapports sexuels avec un homme d'âge moyen en échange de 300 dollars dans une villa. Bien que l'adolescente ait décrit l'apparence de l'homme et sa maison, la police a eu besoin de 11 mois pour découvrir l'identité de l'intéressé: il s'agissait du millionnaire Jeffrey Epstein. Ce cas n'était pas isolé.

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Les détails de l'affaire étaient bouleversants: cinq jeunes filles ont pointé Epstein au commissariat, alors que dans sa maison la police a trouvé de nombreuses preuves que ses victimes avaient moins de 17 ans (l'âge du consentement en Floride). Il s'est avéré également que le millionnaire «louait» les filles à d'autres personnes influentes pour des divertissements sexuels, tout en enregistrant leurs actes grâce à des caméras dissimulées dans sa maison pour les faire chanter par la suite. A l'issue de l'enquête sur le détournement de mineurs, le FBI a dénombré 36 victimes d'Epstein. 

En 2006, il a passé un accord avec les autorités fédérales (plus exactement avec le procureur général du district sud de la Floride Alexander Acosta), a reconnu sa culpabilité sur certains épisodes seulement, a accepté de verser des réparations à ses 38 victimes, pour écoper au final de 18 mois de prison pour avoir forcé une adolescente de 14 ans à se prostituer.

Il a été placé dans une aile privée de la colonie de Palm Beach où il avait le droit d'engager sa propre sécurité et de quitter «l'établissement pénitentiaire» pendant 12 heures pour travailler à son bureau en ville. Jeffrey Epstein a passé 13 mois sous ce régime de détention particulier, avant d'être libéré sur parole. Néanmoins, il a été enregistré dans l’État de New York en tant que contrevenant sexuel de troisième niveau, c'est-à-dire avec un risque de récidive.

Les médias se sont intéressés de nouveau à ce scandale en 2015 après que l'une des témoins des crimes d'Epstein a déclaré que le duc d'York faisait partie de ses clients. A l'époque, la presse avait mis la main sur la déclaration déposée à la police par Virginia Roberts, Américaine de 31 ans, qui racontait qu'en 1999, à l'âge de 17 ans, elle était une esclave sexuelle d'Epstein et a supposé que le prince Andrew était l'un des hommes avec lequel il la forçait à coucher. Selon elle, elle a eu affaire au duc d'York à trois reprises.

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«Ami proche» d'Epstein 

Le palais de Buckingham a complètement démenti ces accusations relayées par le journal The Guardian. La résidence de la reine britannique les a qualifiées de «complètement mensongères».

Par ailleurs, le prince Andrew et Jeffrey Epstein étaient effectivement amis, même si l'on ignore dans quelles circonstances ils avaient fait connaissance. Mais en 2011, le New York Post a écrit qu'après avoir purgé sa peine de 13 mois au lieu de 18, Epstein avait fêté sa libération «avec son ami proche le prince Andrew» dans sa propre villa de 50 millions de dollars.

Peu de temps après, toujours en 2011, on apprenait que Jeffrey Epstein avait avancé de l'argent à l'ex-femme du duc d'York Sarah Ferguson, quand elle avait eu besoin de 100.000 dollars pour payer le personnel de service et d'autres factures. Le journal Daily Telegraph avait parlé de 18.000 dollars - précisément la somme obtenue par la mère des princesses Beatrice et Eugenie de la part du criminel, comme elle l'a déclaré au quotidien.

En 2011, quatre ans après la libération d'Epstein, le prince Andrew occupait le poste de représentant britannique au commerce international et aux investissements, et ses liens avec le banquier d'investissement Epstein préoccupaient la presse.

La même année, le duc d'York a quitté son poste. Mais ses numéros de téléphone sont restés dans le carnet de Jeffrey Epstein, tout comme ceux de Bill Clinton, Richard Branson, Donald Trump, Michael Bloomberg et d'autres politiciens et hommes d'affaires influents.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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