Réagissant à un récent sondage du Figaro sur la nécessité d’une loi interdisant le burkini dans les piscines municipales, Zakia Meziani, ancienne candidate EELV aux élections cantonales en 2015 et présidente d’une association féministe et musulmane de Tourcoing, a publié sa version du sondage, informe La Voix du Nord.
Sur Facebook, elle a demandé s’il fallait une loi pour «exterminer les femmes musulmanes "voilées"», comparant ainsi la question de l’interdiction de cette tenue en France à l’Holocauste, explique La Voix du Nord.
Si cette publication a par la suite été supprimée, ce que confirme d’ailleurs La Voix du Nord dans un autre article, une capture d’écran de la publication circule sur les réseaux sociaux.
D’après le journal, la publication, également partagée sur la page de l’association Identité plurielle, a suscité une série de critiques, dont celle de l’ancien président de la Ligue des droits de l’Homme, Guy Fournier, qui a déploré un «raccourci bien navrant».
«Ces femmes voilées à qui on interdit d’étudier, travailler, de s’amuser, accompagner même leurs gamins dans les sorties scolaires etc., que l’on a tué socialement et malgré tout cela ne suffit pas, leur vue même insupporte, eh bien il faut aller au bout de cette logique éradicatrice. Ça fait mal de se voir dans ce miroir "raccourci", mais ça ne reste rien à côté du vécu de ces femmes», a-t-elle alors répondu.
Réémergence du débat sur le burkini
Suite à ces faits, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a condamné jeudi 4 juillet «les associations à caractère communautariste qui tentent d'"imposer" un débat sur le burkini "qui n'a pas lieu d'être"» selon elle, informais le 4 juillet l’AFP.
Et de souligner que les normes définies dans les piscines en fonction des normes sanitaires devaient être respectées.