Une activiste féministe et musulmane compare l’interdiction du burkini en France à la Shoah

© AFP 2024 MARWAN NAAMANINurkini, image d'illustration
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Un sondage du Figaro sur le burkini a poussé une militante féministe et musulmane de Tourcoing à comparer l’interdiction du maillot de bain intégral à l’extermination des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Sa publication, qui a suscité une vive polémique, a ensuite été supprimée.

Réagissant à un récent sondage du Figaro sur la nécessité d’une loi interdisant le burkini dans les piscines municipales, Zakia Meziani, ancienne candidate EELV aux élections cantonales en 2015 et présidente d’une association féministe et musulmane de Tourcoing, a publié sa version du sondage, informe La Voix du Nord.

Sur Facebook, elle a demandé s’il fallait une loi pour «exterminer les femmes musulmanes "voilées"», comparant ainsi la question de l’interdiction de cette tenue en France à l’Holocauste, explique La Voix du Nord.

Si cette publication a par la suite été supprimée, ce que confirme d’ailleurs La Voix du Nord dans un autre article, une capture d’écran de la publication circule sur les réseaux sociaux.

​D’après le journal, la publication, également partagée sur la page de l’association Identité plurielle, a suscité une série de critiques, dont celle de l’ancien président de la Ligue des droits de l’Homme, Guy Fournier, qui a déploré un «raccourci bien navrant».

«Ces femmes voilées à qui on interdit d’étudier, travailler, de s’amuser, accompagner même leurs gamins dans les sorties scolaires etc., que l’on a tué socialement et malgré tout cela ne suffit pas, leur vue même insupporte, eh bien il faut aller au bout de cette logique éradicatrice. Ça fait mal de se voir dans ce miroir "raccourci", mais ça ne reste rien à côté du vécu de ces femmes», a-t-elle alors répondu.

Réémergence du débat sur le burkini

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Vers une autorisation du burkini dans les piscines municipales? Les propos ambigus de Marlène Schiappa
Si le débat sur le burkini ne date pas d’hier, il a refait surface fin juin après qu’une dizaine de femmes en tenue ont mené une action dans une piscine de Grenoble, revendiquant le droit de se baigner avec ce type de maillot de bain. Les événements qui s’en sont suivis, y compris des bagarres et manifestations, ont débouché sur la fermeture temporaire de deux piscines de la ville.

Suite à ces faits, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a condamné jeudi 4 juillet «les associations à caractère communautariste qui tentent d'"imposer" un débat sur le burkini "qui n'a pas lieu d'être"» selon elle, informais le 4 juillet l’AFP.

Et de souligner que les normes définies dans les piscines en fonction des normes sanitaires devaient être respectées.

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