Les pays de l’Union européenne qui ont signé l'accord sur le nucléaire iranien, intitulé Plan d’action global commun (JCPoA), à savoir l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, sont en train de discuter une nouvelle réunion afin d’évoquer la situation entourant cet accord, selon la chaîne Al-Arabiya. Ces trois États étudient la possibilité d’une réunion urgente de haut niveau suite à l’annonce de l’Iran sur l’augmentation du taux d’enrichissement de son uranium, précise la chaîne Sky News Arabia.
Plus tôt dans la journée, Maja Kocijancic, la porte-parole de la chef de la diplomatie de l'UE, a indiqué que l’Union européenne était très inquiète des déclaration de l’Iran en ce qui concerne son affranchissement d'autres obligations de l’accord et qu’elle discutait avec ses partenaires des prochaines étapes.
«Nous sommes en contact avec les autres participants du JCPoA concernant nos démarches suivantes, y compris les membres de la commission conjointe», a-t-elle précisé.
La situation autour de l’accord sur le nucléaire iranien
L'accord sur le nucléaire iranien, intitulé Plan d’action global commun, a été signé à Vienne le 14 juillet 2015 par l'Iran, l'Allemagne, la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie. Il a pour objectif d'empêcher Téhéran de se doter de l'arme nucléaire en échange de la levée d'une partie des sanctions économiques internationales visant le pays.
Le 8 mai 2018, Donald Trump a annoncé que Washington se retirait de l'accord, avant de signer un décret réinstaurant un certain nombre de sanctions anti-iraniennes, en affirmant chercher à imposer une «pression économique maximale» sur la République islamique. Le locataire de la Maison-Blanche a également promis que toute personne faisant affaire avec l'Iran «ne le ferait pas avec les États-Unis».
L'Iran menace de s'affranchir d'autres obligations
Le 7 juillet, Téhéran a annoncé qu’à partir de ce jour, l’enrichissement de son uranium dépasserait les 3,67%, soit au-dessus de la limite fixée par l’accord de Vienne.
Les responsables iraniens, qui ont donné une conférence de presse, ont également déclaré que Téhéran continuerait à réduire ses engagements tous les 60 jours à moins que les signataires du pacte ne le protègent des sanctions américaines.
Le taux de 5% d'enrichissement de l'uranium que l'Iran aspirerait à atteindre reste encore nettement en deçà des 20% d'avant la conclusion de l'accord de 2015, et bien en dessous aussi des quelque 90% qui conviennent pour une arme nucléaire.
L'Iran avait également menacé à partir de dimanche de reprendre son projet initial de construction d'un réacteur nucléaire à Arak mis en sommeil en vertu de l'accord de Vienne.