Des sources proches des cercles du pouvoir en Iran ont averti que Téhéran projetait d’annoncer le 7 juillet son intention d’augmenter le degré d’enrichissement de son uranium jusqu’à 5%, ce qui dépasserait le seuil qui a été fixé à 3,67% par l'accord de 2015 sur son programme nucléaire, fait savoir Reuters.
«La principale déclaration de demain portera sur l’augmentation du degré d’enrichissement d’uranium de 3,67% dont nous sommes convenus dans le cadre de l'accord, à 5%», a déclaré le 6 juillet un responsable iranien sous le couvert de l'anonymat cité par Reuters.
Ali Akbar Velayati, ce conseiller du guide suprême iranien, avait plus tôt déclaré que l’Iran répondrait en cas de violation du Plan global d'action conjoint dans une mesure équivalente à la dérogation entreprise par une telle ou telle partie.
Les États-Unis se retirent du Plan global d'action conjoint
Le 8 mai dernier, Donald Trump avait annoncé que Washington se retirait de l'accord conclu entre l'Allemagne, la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l'Iran et avait restauré les sanctions anti-iraniennes ainsi que celles contre les entreprises qui faisaient des affaires avec Téhéran.
Les autres membres de l'accord iranien se sont prononcés contre cette décision et ont confirmé leur respect du texte. Ces pays élaborent des mesures pour protéger leurs entreprises des sanctions américaines.
Les grandes puissances encore liées à l'accord (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni, Russie) se sont réunies le 28 juin à Vienne pour tenter de sauver ce texte destiné à garantir le caractère strictement pacifique du programme nucléaire iranien.
La réaction de l’Iran
Le 8 mai 2019, un an jour pour jour après l’annonce faite par Donald Trump au sujet du retrait de Washington de l'accord conclu entre l'Allemagne, la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l'Iran, ce dernier a annoncé cesser de respecter certains points de l’accord portant notamment sur l’uranium enrichi et l’eau lourde.
Téhéran l’avait alors expliqué par la violation de l’accord par Washington et par l’incapacité des parties restantes de résoudre efficacement les problèmes qui en avaient découlé.
Pour rappel, le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, avait confirmé que Téhéran avait dépassé la limite des 300 kilogrammes de stock d’uranium enrichi autorisés par l’accord de Vienne sur le nucléaire.