Après son arrestation le 29 juin, l’ancien commandant de l’Armée de libération nationale (ALN) algérienne et chef d'une région militaire de la quatrième wilaya historique Lakhder Bouregaâ a été mis, le 30 juin, sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger, selon un communiqué officiel cité par l’Algérie Presse Service (APS). Le prévenu est poursuivi pour «démoralisation de l’armée» et outrage à «un corps constitué».
«En ce jour du 30 juin, le prévenu [Lakhder Bouregaâ, ndlr] a été présenté devant le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs», a indiqué le texte du communiqué.
«Après avoir entendu le mis en cause, le procureur de la République a soumis le dossier de procédures au juge d'instruction pour répondre des chefs d'accusation de participation, en temps de paix, à une entreprise de démoralisation de l'armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale et à un corps constitué», a-t-il ajouté, précisant que les faits mentionnés étaient «passibles de sanctions, cités dans les articles 75, 144 bis et 146 du code pénal».
Dans le même sens, la source a indiqué qu’«après avoir écouté le prévenu lors de la première comparution, le juge d'instruction a décidé son placement en détention provisoire».
«Le pouvoir a un plan», a-t-il déclaré. «Il a déjà le nom du futur Président et cherche un moyen de le légitimer. Ils ont le nom du Président et on ne peut participer à une comédie politique dont l’issue est connue d’avance», avait-il souligné, selon le HuffPost Algérie. Le 26 juin, lors de la conférence des partis au siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), il avait également qualifié le pouvoir actuel de «mafia» organisée, selon le même média.
Il avait par ailleurs réaffirmé que le haut commandement de l’ANP ne nourrissait «aucune ambition» politique.