La Russie commencera les livraisons de ses systèmes antiaériens S-400 à la Turquie au cours des 10 prochains jours, a fait savoir le Président turc Recep Tayyip Erdogan en marge du sommet du G20 à Osaka.
Il s’est également déclaré certain qu’Ankara parviendrait à régler ses différends avec Washington qui estimait impossibles les livraisons parallèles de S-400 depuis la Russie et de chasseurs F-35 depuis les États-Unis.
«Pour l’instant nous n’avons rien entendu à propos des sanctions. Ce thème n’a été abordé ni lors de nos négociations ici [au Japon, ndlr], ni lors des entretiens téléphoniques avec Trump», a signalé le dirigeant turc, cité par la chaîne de télévision NTV.
Recep Tayyip Erdogan avait auparavant déclaré que la livraison des systèmes S-400 était «une affaire réglée». Donald Trump a confirmé en marge du sommet du G20 que les États-Unis n’imposeraient pas de sanctions à la Turquie à cause de la fourniture de ces systèmes russes.
Fin 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d'euros pour la livraison de S-400, prévue en juillet 2019. Selon le ministère turc de la Défense, Ankara commencera à déployer les systèmes sur son territoire dès octobre 2019.
Washington a prévenu la Turquie que le contrat conclu avec Moscou pourrait remettre en cause l'achat d'avions de chasse furtifs F-35 à Lockheed Martin. Pourtant, Recep Tayyip Erdogan a à plusieurs reprises promis que son pays ne reviendrait pas sur sa décision d'acheter des S-400.