En rentrant de la Conférence pour l'interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA) de Douchanbé, le Président turc a déclaré aux journalistes que les premières livraisons des systèmes de défense antiaérienne russes S-400 auraient lieu dès la première moitié du mois de juillet.
«Nous avons discuté avec la Russie au sujet des S-400, c’est une affaire réglée. Il n’y a aucun problème. Je pense que les livraisons commenceront dans la première moitié de juillet», a-t-il annoncé à la chaîne de télévision turque NTV.
Il a à nouveau souligné qu’Ankara ne renoncerait pas à l'acquisition des systèmes russes, sachant que l’achat avait déjà été effectué.
«Nous avons signé, nous allons finir ce que nous avons commencé. Dans le cadre de cet emprunt, la Russie […] nous a accordé un crédit avec des pourcentages qui n'existent pas sur le marché international», a ajouté le Président.
Plus tôt, Mevlut Cavusoglu, chef de la diplomatie turque, a annoncé que son pays prendrait des mesures réciproques à l'encontre des États-Unis si Washington sanctionnait la livraison des systèmes russes.
Fin 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d'euros pour la livraison de S-400, prévue en juillet 2019. Selon le ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar, les S-400 commenceront à être déployés dès octobre 2019.
Washington a prévenu la Turquie que le contrat conclu avec Moscou pourrait remettre en cause l'achat d'avions de chasse furtifs F-35 à Lockheed Martin. Pourtant, Recep Tayyip Erdogan a à plusieurs reprises indiqué qu’il n’irait pas obtenir de permission de qui que ce soit pour assurer la défense de son pays.