«C’est un problème», annonce Trump à Erdogan concernant l’achat des systèmes russes S-400

S'exprimant en marge du G20 à Osaka, Donald Trump a indiqué en présence de Recep Tayyip Erdogan que l’acquisition par la Turquie de missiles russes S-400 était «un problème».
Sputnik

Donald Trump a estimé que la question de l'acquisition de systèmes sol-air russes S-400 par la Turquie était «complexe», tout en ajoutant que des discussions étaient en cours.

«Nous sommes dans une situation très compliquée parce que le Président [Erdogan, ndlr] n'a pas pu acheter des missiles Patriot», a estimé Donald Trump en marge du G20 à Osaka aux côtés du Président turc. «On ne peut pas faire des affaires comme ça. Ce n'est pas bon», a-t-il ajouté, cité par Reuters.

«C'est un problème, c'est indéniable», a encore déclaré le chef d’État américain.

De son côté, la Turquie a estimé samedi 29 juin qu'il n'y avait pas de remise en cause de l'accord passé avec la Russie pour la livraison des S-400.

Erdogan affirme que Trump comprend les motivations de la Turquie concernant les S-400 russes
«Nous attendons maintenant la phase de livraison, et il n'y a pas de remise en cause de notre accord», a dit M.Erdogan, précisant qu'il était nécessaire pour son pays que l'accord prévoie une production commune des systèmes et un transfert de technologie.

En début de semaine, il avait déjà averti que la Turquie ne ferait pas «marche arrière» sur ce dossier.

«La Turquie n'a pas à négocier avec quelque pays que ce soit, demander de permission et encore moins courber l'échine devant les pressions lorsqu'il s'agit de répondre à ses besoins en matière de sécurité», avait-il lancé.

L’Iran dit étudier la possibilité d’acheter des S-400 russes
La Turquie et les États-Unis s'opposent sur la question de l'acquisition de systèmes sol-air russes de dernière génération, Donald Trump ayant brandi la menace de sanctions si l'accord entre Ankara et Moscou était mené à son terme.

Le Président Erdogan refuse de se plier aux exigences américaines. Avant sa rencontre avec Vladimir Poutine en marge du sommet du G20 à Osaka, il a expliqué que cet accord sur les S-400 renforçait les liens entre les deux pays.

Washington fait valoir que ces systèmes de missiles sont de nature à menacer le chasseur furtif F-35 développé par Lockheed Martin et dont la Turquie, associée au programme, entend faire l'acquisition.

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