Lors d’une interview au quotidien économique Nikkei Asian Review, le Président turc a exprimé la certitude que Donald Trump connaissait les nécessités de la Turquie et pourquoi elle avait besoin d’acheter des systèmes russes S-400, tout en soulignant qu’il envisageait de discuter de cette question au cours d’une entrevue avec le Président états-unien pour mettre les points sur les «i».
«En effet, en ce qui concerne les S-400, Monsieur Trump connaît très bien les soucis de la Turquie et pourquoi nous avons besoin de ce système et comment nous sommes arrivés à cet point» a tenu expliquer Recep Tayyip Erdogan.
Avant d’ajouter:
«Je crois que notre rencontre avec le Président états-unien lors du sommet du G20 sera important pour surmonter le point mort dans nos relations bilatérales et renforcer notre coopération.»
En poursuivant, le chef d’État a également avancé que les menaces lancées par l’administration Trump d’annuler les livraisons des avions de chasse furtifs F-35 étaient inacceptables.
«Nous leur avons déjà payé 1 milliard 250 millions de dollars pour le projet F-35. S’ils font un tel faux mouvement, nous le porterons devant la cour d'arbitrage internationale parce que nous voudrons qu'ils nous rendent l'argent que nous leur avons donné jusqu'à présent.»
La fin de la livraison des S-400 en Turquie et de la formation de spécialistes turcs par des militaires russes est prévue pour la fin de l’année 2019.
Fin 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d'euros pour la livraison de S-400, prévue en juillet 2019. Selon le ministère turc de la Défense, Ankara commencera à déployer les systèmes sur son territoire dès octobre 2019.
Washington a prévenu la Turquie que le contrat conclu avec Moscou pourrait remettre en cause l'achat d'avions de chasse furtifs F-35 à Lockheed Martin. Pourtant, Recep Tayyip Erdogan a à plusieurs reprises promis que son pays ne reviendrait pas sur sa décision d'acheter des S-400.