La police des polices (IGPN) a été saisie pour enquêter sur les pratiques de plusieurs policiers de la BAC du XVIIIe arrondissement de Paris, soupçonnés d’avoir racketté des trafiquants qu’ils étaient supposés interpeller, annonce Europe1.
Cinq agents issus de la BAC ont été mis en examen. L’IGPN examinera le cas de cette brigade, conduite par un policier expérimenté, présent au commissariat depuis plus de 20 ans. Il est soupçonné de racketter les dealers du XVIIIe arrondissement en leur prélevant sa dîme, relate le média, soulignant qu’il aurait fait des allers-retours en Algérie pour y déposer l’argent.
En marge de son enquête, la police des polices est allée jusqu’à poser des micros dans les voitures de patrouille. Sur les enregistrements, les agents sont entendus alors qu’ils parlent d’enveloppes et un policier évoque la saisie de «deux galettes de crack à un trafiquant pour mieux les glisser, le lendemain, dans les poches d’un autre homme», note la radio. Ce dernier a été condamné à 18 mois de prison.
«Un an d’enquête a finalement permis de réunir suffisamment d’éléments pour mettre en examen cinq policiers, convaincus qu’ils ne seraient jamais inquiétés, car jamais dénoncés par des trafiquants», conclut le média.
Précédemment, deux policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) du XVIIIe arrondissement de Paris ont été mis en examen pour corruption et trafic de stupéfiants. Un brigadier et son collègue, un gardien de la paix, sont soupçonnés d’avoir «protégé des trafiquants de stupéfiants contre rémunération» et d’avoir blanchi l’argent ainsi obtenu.