De nouveaux détails sur la corruption d’agents de la BAC devenus trafiquants de drogue

© AFP 2024 LOIC VENANCEUn officier de la BAC. Image d'illustration
Un officier de la BAC. Image d'illustration - Sputnik Afrique
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Europe1 a dévoilé de nouveaux détails dans l’enquête sur les pratiques suspectes d’agents de la BAC dans le XVIIIe arrondissement de Paris, mis en examen pour trafic de stupéfiants. Notamment, un homme a été incarcéré après qu’un policier lui a glissé de la drogue dans les poches.

La police des polices (IGPN) a été saisie pour enquêter sur les pratiques de plusieurs policiers de la BAC du XVIIIe arrondissement de Paris, soupçonnés d’avoir racketté des trafiquants qu’ils étaient supposés interpeller, annonce Europe1.

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La radio raconte qu’un policier a contacté sa hiérarchie pour l’alerter sur des pratiques suspectes de ses collègues datant de l’année dernière. Lors du contrôle d’une voiture, un équipage de la BAC y a découvert un kilogramme de drogue. Toutefois, l’expertise a constaté qu’il s’agissait de pâte de datte.

Cinq agents issus de la BAC ont été mis en examen. L’IGPN examinera le cas de cette brigade, conduite par un policier expérimenté, présent au commissariat depuis plus de 20 ans. Il est soupçonné de racketter les dealers du XVIIIe arrondissement en leur prélevant sa dîme, relate le média, soulignant qu’il aurait fait des allers-retours en Algérie pour y déposer l’argent.

En marge de son enquête, la police des polices est allée jusqu’à poser des micros dans les voitures de patrouille. Sur les enregistrements, les agents sont entendus alors qu’ils parlent d’enveloppes et un policier évoque la saisie de «deux galettes de crack à un trafiquant pour mieux les glisser, le lendemain, dans les poches d’un autre homme», note la radio. Ce dernier a été condamné à 18 mois de prison.

«Un an d’enquête a finalement permis de réunir suffisamment d’éléments pour mettre en examen cinq policiers, convaincus qu’ils ne seraient jamais inquiétés, car jamais dénoncés par des trafiquants», conclut le média.

Précédemment, deux policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) du XVIIIe arrondissement de Paris ont été mis en examen pour corruption et trafic de stupéfiants. Un brigadier et son collègue, un gardien de la paix, sont soupçonnés d’avoir «protégé des trafiquants de stupéfiants contre rémunération» et d’avoir blanchi l’argent ainsi obtenu.

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