L’ex-conseiller du Président, Alexandre Benalla, aurait demandé à un garde du corps du président de la République de vider un second coffre-fort situé dans son bureau à l'Élysée, selon le témoignage exclusif du militaire Chokri Wakrim accordé aux journalistes d’Envoyé Spécial, Tristan Waleckx et Romain Boutilly, qui ont enquêté sur les dessous de l'affaire Benalla.
La disparition d’un coffre-fort au domicile d’Alexander Benalla à Issy-les-Moulineaux le 20 juillet 2018 reste l’une des zones d’ombre de l’affaire. L’émission d’Envoyé Spécial, qui sera diffusée le 20 juin à 21 heures sur France 2, présente deux témoignages: l’un d’un ex-conseiller du Président et l’autre de Chokri Wakrim qui, selon les journalistes, a accepté de témoigner pour ne pas faire partie de cette «farce». Il nie catégoriquement être celui qui a déplacé le fameux coffre-fort de l’appartement de l’ex-chargé de mission. Il affirme que du 20 au 23 juillet 2018 il était de permanence à la base militaire de Villacoublay, dans Yvelines.
Toutefois, il fait une révélation qui pourrait de donner un nouveau tournant à l’affaire Benalla. En effet, il révèle que l’ex-chargé de mission disposait de deux coffres et qu’il aurait demandé à un garde du corps du Président de vider discrètement celui situé dans son bureau à l’Élysée.
Les deux journalistes d’Envoyé Spécial se sont également entretenus avec plusieurs conseillers d’Emmanuel Macron dans la cour de l'Élysée, ainsi qu’avec le garde du corps en question. Filmé en caméra cachée, il nie les affirmations. En off, un conseiller du Président confirme pourtant les propos avancés par Chokri Wakrim, minimisant néanmoins son contenu.
Le 1er mai, Alexandre Benalla, ancien chargé de mission à l'Élysée, a été filmé en train de molester un manifestant en marge du défilé place de la Contrescarpe, à Paris. Après une procédure de licenciement, le chargé de mission a répondu sous serment à deux commissions d'enquêtes parlementaires au Sénat et à l'Assemblée nationale.