La «dictature de Twitter» et de Marlène Schiappa dénoncée par Laurent Ruquier

Faisant le bilan de la saison qui s’achève, le présentateur Laurent Ruquier, interrogé par le Journal du dimanche, a fustigé la dictature des réseaux sociaux et de Marlène Schiappa, tout en regrettant que le journalisme à la télévision «se tire une balle dans le pied».
Sputnik

En analysant la place du journalisme et de l’humour de télévision, l’animateur de la célèbre émission On n’est pas couché, Laurent Ruquier, a estimé que suite aux changements de la société française, la liberté d’expression était devenue moins présente à la télévision qui avait passé le relais aux réseaux sociaux, relate le Journal du dimanche (JDD).

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Dans une interview accordée à l’hebdomadaire, Laurent Ruquier a tiré le bilan de l’année médiatique qui s’achève: «C'est une mauvaise saison pour la télévision en général».

La pertinence du journalisme de télévision diminue de plus en plus qui se fait remplacer par le totalitarisme des réseaux sociaux et de certaines personnalités politiques, selon le présentateur: «Nous vivons sous la dictature de Twitter et de Marlène Schiappa».

Affirmant qu’«on ne peut plus rien dire sur quoi que ce soit», il a exposé son point de vue sur l’éventuelle absence de liberté d’expression:

«Nous sommes en permanence la proie des lobbies, des associations, de corporatismes catégoriels, du communautarisme… Or ce qui est grave, c’est que les journalistes eux-mêmes s’y mettent!».

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Le présentateur de France 2 a souligné qu’il y avait «infiniment» plus de liberté à l’époque qui avait précédé l’apparition des réseaux sociaux: «Twitter a rendu folle une profession à la dérive, qui se tire une balle dans le pied», tout en concluant que «Twitter est en train de détruire de métier».

La façon de communiquer à la télévision change, d’après M.Ruquier, c’est pourquoi l’agencement d’émissions subit des modifications: «Tout le monde a peur aujourd’hui: du CSA, de sa direction, d’une suspension, d’un signalement… Et d’un tweet de Marlène Schiappa». «La violence n’a plus sa place dans une émission de télévision […]. Cette violence s’est déplacée sur Twitter où tout un chacun la reçoit non-stop», a-t-il précisé.

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En résumant la politique du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) fondée sur les directives ministérielles, l’animateur déplore la situation actuelle:

«Mais il est vrai que la pression du CSA sur le service public, via des ministres qui se servent des réseaux sociaux pour faire pression sur les chaînes, devient insupportable!»

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