90% des «enfants des rues» marocains en Suède seraient en fait des adultes

La coopération étroite avec le Maroc ainsi que les efforts des gardes-frontières suédois ont permis aux autorités de la Suède de diminuer considérablement le nombre de «mineurs» marocains entrés dans le pays, dont la plupart s’est avérée être des adultes.
Sputnik

Après avoir sonné depuis plusieurs années l’alarme à propos de nombreux «enfants des rues» arrivés du Maroc et souvent sous l’influence de drogues et impliqués dans des crimes graves, les autorités suédoises ont enfin réussi à freiner cet afflux, annonce la Télévision de Suède (SVT).

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Ainsi, selon les statistiques de l'Office des migrations, le nombre de jeunes Marocains demandeurs d'asile en Suède est actuellement en baisse. Au cours des sept dernières années, 1.800 «enfants» ont ainsi demandé l'asile en Suède. Toutefois, cette année, 55 personnes seulement l’ont fait, soit 20% de moins que durant la même période l'an dernier.

Il est à noter qu’une grande partie des demandeurs d’asile en provenance du Maroc mentiraient à propos de leur âge. En effet, seuls 10% des Marocains en question étaient âgés de moins de 18 ans.

Pour illustrer ce phénomène, SVT raconte l'histoire d'Ali, arrivé en Suède il y a plus d'un an. Alors qu'il avait effectivement 22 ans, il a menti et a déclaré qu'il en avait 16, car il avait entendu des amis lui dire que c'était le moyen le plus facile d'obtenir l'aide des autorités suédoises. Cependant, son âge réel a ensuite été révélé. Aujourd'hui, il vit dans la rue et gagne sa vie par de petits délits.

Il ne voit «aucun avenir» en Suède et aimerait plutôt déménager en Belgique, où il a des contacts et envisage de lancer un système de trafic de drogue, continue le reportage.

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La réduction du nombre d’«enfants des rues» marocains aurait été atteinte grâce à un nouvel accord entre la Suède et le Maroc, qui permet à la police des frontières de comparer les empreintes digitales de ces «mineurs» avec les bases de données marocaines, une opportunité louée par les professionnels suédois des forces de l'ordre.

«Lorsque nous retrouvons leur identité, ils quittent le pays et se rendent dans d'autres villes d'Europe, telles que Barcelone ou Paris. Ils ne veulent pas que la police sache qui ils sont, car ils pourraient alors être sanctionnés et renvoyés au Maroc », a déclaré à SVT Christian Frödén, responsable du groupe à la police des frontières de Stockholm.

La diaspora marocaine suédoise est estimée à environ 10.000 personnes. Sur environ 800 «enfants des rues» vivant en Suède, la majorité serait d'origine marocaine.

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