Téhéran peut négocier si son interlocuteur lui témoigne du respect, selon Rohani

L’Iran est disposé à tenir des pourparlers si une autre partie fait preuve de respect et suit les normes internationales, a déclaré le Président iranien, Hassan Rohani. Cependant, le pays n’accepte pas d’ordres ayant pour but de forcer les négociations.
Sputnik

Le Président iranien, Hassan Rohani, a déclaré que Téhéran était disposé à engager des pourparlers si son interlocuteur montrait du respect et se comportait de manière conforme aux règles internationales, mais pas s’il donnait l'ordre de mener des négociations, a affirmé l'agence de presse iranienne Fars New Agency.

«Nous sommes pour la logique et les pourparlers si (l’autre partie) s’assoit à la table des négociations avec respect en suivant les règles internationales, et non si elle donne l’ordre de négocier», a précisé Rohani.

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Cette déclaration survient après que le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que Washington devrait remplir à nouveau ses obligations relatives à l'accord sur le nucléaire, dont il s'est retiré l'année dernière, pour pouvoir assurer des négociations constructives.

Le guide suprême de la Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, a souligné le 29 mai que l’Iran ne négocierait pas avec les États-Unis. Cependant, Rohani n'a pas exclu la possibilité de tenir des pourparlers avec les États-Unis en cas d’annulation des sanctions contre Téhéran et de renoncement à sa politique d’«oppression» de l’Iran.

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En même temps, Donald Trump a souligné qu'il était ouvert aux négociations avec l'Iran, si le pays manifestait un tel désir. Le Département d'État américain a affirmé que Washington n'était pas opposé à l’emploi de médiateurs pouvant présenter sa position lors de ce dialogue.

Ces dernières semaines, les États-Unis ont renforcé leur présence au Moyen-Orient. Les nouveaux déploiements américains dans la région comprennent un groupe de frappe de porte-avions, des missiles Patriot, des bombardiers B-52 et des chasseurs F-15, selon le Pentagone.

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