Le diplomate russe persona non grata au Kosovo? Un terme impossible à employer, dit l'Onu

Le diplomate russe Mikhaïl Krasnochtchokov, victime d'une agression, a été déclaré persona non grata au Kosovo, a annoncé sur sa page Facebook Ramush Haradinaj, qui se qualifie de chef du gouvernement kosovar. Or, ce terme ne peut pas être appliqué à un membre du personnel des Nations unies, a déclaré un porte-parole du secrétaire général de l'Onu.
Sputnik

Les autorités du Kosovo ont proclamé persona non grata le diplomate russe de la Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK), Mikhaïl Krasnochtchokov, a annoncé sur sa page Facebook Ramush Haradinaj, qui se qualifie de chef du gouvernement du Kosovo.

«La décision a été prise aujourd'hui […] et est entrée en vigueur aujourd'hui, à partir du 31 mai 2019. J'appelle les représentants spéciaux du secrétaire général des Nations unies au Kosovo à respecter la décision», a-t-il indiqué.

Il a affirmé que cette décision avait été prise parce que Mikhaïl Krasnochtchokov déployait «une activité contre l'ordre constitutionnel du Kosovo, les valeurs universelles, la paix et la stabilité».

Au Kosovo, un diplomate russe de la MINUK a été «molesté rien que pour avoir parlé serbe»?
Entre-temps, le terme de persona non grata ne peut pas être employé au sujet d'un membre du personnel des Nations unies, a fait remarquer le porte-parole adjoint du secrétaire général de l'Onu, Farhan Haq.

Mikhaïl Krasnochtchokov se trouve actuellement à l'hôpital où il a été placé pour une blessure grave à la tête. Il a reçu dans la journée la visite du Président serbe Aleksandar Vucic.

Les autorités kosovares avaient précédemment annoncé leur intention d'œuvrer pour priver le représentant russe de l'Onu de son immunité diplomatique.

Le diplomate travaillant pour la MINUK a été arrêté avec un collègue le 28 mai par la police kosovare dans le nord du Kosovo-et-Métochie. Par la suite, il a été signalé que le Russe avait été relâché. L'ambassade de Russie en Serbie a demandé la libération immédiate du diplomate exigeant «que les responsables de cet acte flagrant soient traduits en justice».

Le diplomate russe arrêté au Kosovo est hospitalisé pour une «grave blessure à la tête»
Selon des informations de Zlatan Elek, le médecin ayant pris en charge le Russe, les deux diplomates se sont retrouvés par hasard dans la zone où ont débarqué les forces spéciales kosovares.

Des unités spéciales de la police du Kosovo (ROSU) ont débarqué le 28 mai au matin dans les enclaves serbes du nord du Kosovo-et-Métochie. Les policiers sont venus «à bord de blindés, avec des armes, entièrement équipés» et donnaient des coups de crosse de fusil, avait précédemment déclaré dans un commentaire à Sputnik le politologue Stefan Filipovic qui vit au Kosovo.

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