Il y a 16 ans ce mois-ci, George W. Bush était sur le pont du navire de guerre USS Abraham Lincoln. Derrière lui, une bannière géante proclamait «Mission accomplie»: l'ancien Président des États-Unis annonçait la fin des opérations de combat américaines en Irak après le renversement de Saddam Hussein.
Aujourd'hui, l'USS Abraham Lincoln est toujours dans le golfe Persique, cette fois-ci pour menacer l'Iran, dans le contexte des dissensions croissantes entre Téhéran et Washington. En parallèle, la tension semble monter entre l'Irak et les États-Unis. L'immense ambassade que ces derniers ont construite en Irak a été évacuée par tout personnel non urgent. Et même la compagnie pétrolière américaine Exxon, bénéficiaire de contrats pétroliers irakiens depuis la guerre du Golfe en 2003, a évacué 50 travailleurs américains du sud de l'Irak vers Dubaï.
Pour démêler cet écheveau, Rachel Marsden reçoit Alain Rodier. Ancien officier supérieur au sein des services de renseignement français et directeur adjoint du Centre français de recherche sur le renseignement, il est aussi auteur du livre «Face à face Téhéran: Riyad. Vers la guerre?» Il a également participé à la rédaction de nombreux ouvrages collectifs, dont «La menace mondiale de l'idéologie wahhabite» (Éd. Ellipse, 2017).