Pristina a annulé le mandat d'arrêt de Mikhaïl Krasnochtchekov dès qu'on a appris qu'il s'agissait d'un diplomate russe travaillant pour la Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK), a déclaré à Sputnik l'avocat serbe Goran Petronijevic.
«Dès qu'ils ont appris qu'il travaillait pour la MINUK et surtout qu'il était Russe, ils ont été pris de panique, décidant de le relâcher au plus vite. Aussi, l'ont-ils battu avant même de lui demander qui il était! Cela veut dire qu'il a été molesté rien que pour avoir parlé serbe», s'est indigné l'interlocuteur de l'agence.
Se référant au médecin en chef de l'hôpital du Kosovo-et-Métochie qui a pris en charge Mikhaïl Krasnochtchekov, M.Petronijevic a annoncé que le diplomate russe avait une fracture de la mâchoire et d'éventuelles lésions intérieures.
«Aussi, a-t-il été jugé nécessaire de le transférer dans un hôpital militaire à Belgrade», a ajouté l'avocat.
Néanmoins, Pristina s'oppose à l'évacuation à Belgrade de M.Krasnochtchekov.
«Le fait que les autorités de Pristina s'opposent toujours à l'évacuation à Belgrade pour un traitement médical de l'employé de la Mission de l'Onu au Kosovo Mikhaïl Krasnochtchekov, atrocement battu par des "policiers" est révoltant. Cela dépasse toutes les normes d'humanité», a indiqué l'ambassadeur russe en Serbie Alexandre Tchepourine.
Le diplomate russe Mikhaïl Krasnochtchekov travaillant pour la Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK), et un collègue à lui, ont été arrêtés le 28 mai au matin par la police kosovare dans le nord du pays. Si, par la suite, il a été signalé que le Russe avait été relâché. Les deux diplomates s'étaient retrouvés par hasard dans la zone où avaient débarqué les forces spéciales kosovares.
Suite à l'arrestation du citoyen russe par la police kosovare, l'ambassade de Russie en Serbie a demandé la libération immédiate du diplomate exigeant «que les responsables de cet acte flagrant soient traduits en justice».