Téhéran tend la main à ses voisins du Golfe sur fond de tensions avec les USA

Après avoir proposé un «pacte de non-agression» à ses voisins du Golfe, l’Iran continue de faire des efforts pour équilibrer les relations dans la région. Lors d'une conférence donnée au Sénat, le porte-parole de la diplomatie iranienne a rappelé l’importance des actions communes afin de garantir la stabilité au Moyen-Orient.
Sputnik

Se prononçant lors d'une conférence parlementaire française sur «la réduction des tensions dans le golfe Persique», le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a souligné l'importance des efforts de tous les pays de la région pour maintenir la stabilité au Moyen-Orient.

«Nous sommes et avons été prêts à interagir, à négocier et à dissiper les malentendus avec certains États du Golfe», a déclaré Bahram Qassemi.

Il a également critiqué certains pays de la région pour leur réticence à écouter les «appels de l'Iran visant à réduire les tensions et à faire des efforts pour consolider la paix et la stabilité dans la région».

Tout en caractérisant le golfe Persique comme la «région stratégique la plus importante du monde», M. Qassemi a ajouté qu'«aucun pays ne pouvait garantir à lui seul sa paix, sa stabilité et sa sécurité».

Les déclarations du porte-parole de la diplomatie iranienne interviennent après la visite du ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif en Irak, où ce dernier a proposé la mise en place d'un «pacte de non-agression» entre l'Iran et ses voisins du Golfe, ajoutant que Téhéran désirait bâtir des relations équilibrées avec tous les États de cette région.

L'Iran propose un «pacte de non-agression» à ses voisins du Golfe
Le ministre iranien des Affaires étrangères a assuré que son pays n'avait pas violé ses engagements pris dans le cadre de l'accord de 2015 sur son programme nucléaire contrairement aux États-Unis qui, d'après lui, sont en contradiction avec les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.

Les tensions entre Washington et Téhéran se sont exacerbées, alors que les États-Unis ont annoncé le déploiement dans le Golfe du porte-avions Abraham Lincoln et de bombardiers B-52, invoquant des «menaces» de la part de l'Iran.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a cependant minimisé samedi 18 mai la possibilité d'une nouvelle guerre dans la région. À l'issue d'une visite en Chine, M.Zarif s'est dit «certain […] qu'il n'y aurait pas de guerre puisque nous ne souhaitons pas de conflit et puisque personne ne se fait d'illusion quant à sa capacité à affronter l'Iran dans la région», a rapporté l'agence officielle Irna.

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