Se prononçant lors d'une conférence parlementaire française sur «la réduction des tensions dans le golfe Persique», le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a souligné l'importance des efforts de tous les pays de la région pour maintenir la stabilité au Moyen-Orient.
«Nous sommes et avons été prêts à interagir, à négocier et à dissiper les malentendus avec certains États du Golfe», a déclaré Bahram Qassemi.
Il a également critiqué certains pays de la région pour leur réticence à écouter les «appels de l'Iran visant à réduire les tensions et à faire des efforts pour consolider la paix et la stabilité dans la région».
Tout en caractérisant le golfe Persique comme la «région stratégique la plus importante du monde», M. Qassemi a ajouté qu'«aucun pays ne pouvait garantir à lui seul sa paix, sa stabilité et sa sécurité».
Les déclarations du porte-parole de la diplomatie iranienne interviennent après la visite du ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif en Irak, où ce dernier a proposé la mise en place d'un «pacte de non-agression» entre l'Iran et ses voisins du Golfe, ajoutant que Téhéran désirait bâtir des relations équilibrées avec tous les États de cette région.
Les tensions entre Washington et Téhéran se sont exacerbées, alors que les États-Unis ont annoncé le déploiement dans le Golfe du porte-avions Abraham Lincoln et de bombardiers B-52, invoquant des «menaces» de la part de l'Iran.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a cependant minimisé samedi 18 mai la possibilité d'une nouvelle guerre dans la région. À l'issue d'une visite en Chine, M.Zarif s'est dit «certain […] qu'il n'y aurait pas de guerre puisque nous ne souhaitons pas de conflit et puisque personne ne se fait d'illusion quant à sa capacité à affronter l'Iran dans la région», a rapporté l'agence officielle Irna.