Un député français lance un appel à arrêter «ce qu'il faut qualifier d'hystérie antirusse»

Le député français José Évrard, dans son message adressé au ministre français des Affaires étrangères, a appelé à mettre fin «à ce qu'il faut qualifier d'hystérie antirusse».
Sputnik

Une demande d'arrêter «ce qu'il faut qualifier d'hystérie antirusse», a été adressée au ministre français des Affaires étrangères par le député français José Évrard. Le texte de son message a été publié sur le site de l'Assemblée nationale.

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Le député attire surtout l'attention sur l'enquête du procureur spécial Mueller, qui a été menée par les Américains afin d'investiguer relativement à la collusion supposée entre l'équipe de campagne de l'actuel Président des États-Unis et la Russie lors des élections présidentielles de 2016. Les résultats de ce rapport avaient confirmé l'absence d'une telle entente. D'après l'élu français, même si cette histoire n'a pas influencé la décision de l'Union européenne d'instaurer des sanctions antirusses, elle aurait pu influer sur la décision de Bruxelles de les prolonger.

«Si la supposée intrusion-collusion de la Russie dans l'élection américaine n'a pas constitué le seul motif des mesures prises contre la Russie par les puissances occidentales, il n'en demeure pas moins que la suspicion qu'elle a engendrée a largement servi pour justifier les sanctions de l'Union européenne et leur extension», lit-on dans le message.

Il s'interroge la potentialité de reprise de relations avantageuses avec Moscou:

«Il [José Évrard, ndlr] lui [le ministre des Affaires étrangères, ndlr] demande si le temps n'est pas venu pour la France de prendre des initiatives pour engager de nouveau un dialogue et reprendre les échanges commerciaux avec la Russie», continue le texte.

Avant de conclure:

«Il faut que l’Union européenne ait une position stratégiquement autonome» face à l'influence US

«L'heure n'est-elle pas venue pour mettre fin à ce qu'il faut qualifier d'hystérie antirusse à ce système de sanctions qui a dégradé un peu plus la balance commerciale française?», conclut le député dans son message.

Dans une interview accordée à RT, Sergueï Fedorov, agrégé de sciences politiques, chercheur principal de l'Institut de l'Europe de l'Académie des sciences de Russie, considère que les actions de José Evrard illustrent la réticence des députés de préserver dans l'Union européenne les sanctions antirusses.

«Cette demande montre que certains en Europe réfléchissent à combien de temps encore on peut soutenir des sanctions qui ne mènent nulle part. Ces restrictions ne contribuent pas à la production et n'améliorent pas la situation politique. De plus, elles ne sont pas en mesure de changer la ligne de Moscou», a-t-il indiqué.

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