En exprimant son attachement à la liberté de la presse, le Président français a commenté les récentes convocations de journalistes par la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), qui ont révélé des informations confidentielles sur les armes françaises utilisées par l’Arabie saoudite contre le Yémen et sur l’affaire Benalla.
«Ce n'est pas l'État qui a porté plainte. La convocation des journalistes du Monde, ce n'est pas l'État qui a porté plainte, c'est cette personne qui appartient aux forces spéciales, qui mène une activité confidentielle et dangereuse, dont le nom a été révélé par les journalistes.»
Emmanuel Macron a souligné plusieurs fois dans son discours que ni lui, ni l’État n’étaient responsables de ces convocations: «Ce n'est pas une décision que j'ai prise, le gouvernement n'y est pour rien».
«Il est donc légitime qu'il y ait une enquête sur ce sujet parce que c'est grave. Sinon n'importe quel journaliste peut se procurer par une indélicatesse des documents qui relèvent de la sécurité nationale et les mettre sur la place publique», a-t-il ajouté en justifiant les convocations des journalistes concernés.
En l’espace de quelques semaines, huit journalistes qui travaillent pour le Monde, l’émission Quotidien et le site d’investigation Disclose ont été convoqués par les services de renseignement français pour l’affaire Benalla et la vente d’armes au Yémen.