Cette semaine, trois journalistes ont révélé avoir été convoqués par les policiers de la DGSI. L’une est une journaliste de Quotidien, Valentine Oberti, qui a été convoquée en février pour une enquête sur les ventes d'armes françaises à l'Arabie saoudite. Les deux autres sont la reporter du Monde Ariane Chemin et le président du directoire du journal Le Monde Louis Dreyfus qui ont été convoqués dans le cadre de l’affaire Benalla.
Le gouvernement en la personne de sa porte-parole Sibeth Ndiaye a commenté la situation sur les ondes d’Europe 1.
«Il est normal qu'un État protège un certain nombre de données nécessaires à des activités de défense extérieure et militaires», a-t-elle affirmé, en soulignant que «les journalistes sont des justiciables comme les autres».
Répondant aux attaques de ceux qui accusent le gouvernement d’atteintes à la liberté de la presse, Sibeth Ndiaye a précisé qu’il faudrait mieux s’attaquer aux causes de ces fuites d’informations pour éviter une éventuelle manipulation étrangère:
Ces révélations ont suscité de nombreuses réactions d’autres journalistes mais aussi des responsables politiques. Les sociétés de journalistes, sociétés des rédacteurs et sociétés des personnels du Monde ont exprimé dans une tribune leur solidarité à leurs collègues convoqués par le service de renseignement intérieur.
La Société des rédacteurs du Monde et une quarantaine de rédactions expriment leur solidarité avec les journalistes convoqués par les services de renseignement français #LibertéDeLaPresse #ArianeCheminhttps://t.co/P006DKO1kP
— SRM_LeMonde (@SRM_LeMonde) 23 мая 2019 г.