La Turquie a réagi à la décision de Donald Trump de mettre fin à la participation de la Turquie au Système généralisé de préférences (SPG). Ce statut commercial préférentiel permettait à la Turquie d’exporter aux États-Unis des produits libres de droits de douane. Cependant, Washington a réduit de moitié les droits de douane sur les importations d’acier, imposées à la Turquie en 2018. L’initiative de Washington intervient dans une période de tensions entre les deux pays à la suite de l’achat par la Turquie de systèmes S-400 russes, ce qui a provoqué des menaces de sanctions de la part des États-Unis.
«La décision des États-Unis d’exclure la Turquie du SPG va à l’encontre de l’objectif d’atteindre 75 milliards de dollars de volume des échanges commerciaux annoncé par les gouvernements des deux pays. Les barrières dans les échanges bilatéraux avec les États-Unis affectent non seulement les entreprises turques mais également les entreprises américaines», a déclaré via Twitter Ruhsar Peckan, la ministre turque du Commerce.
Ruhsar Peckan a fait remarquer qu’Ankara défendait «un système de commerce mondial juste, stable et fondé sur une règlementation» et qu’elle allait continuer de soutenir l’augmentation du volume des échanges commerciaux avec les États-Unis qui est un «partenaire commercial important».
Auparavant, Ankara avait annoncé qu'il n'abandonnerait pas l'achat de S-400 russes et que le premier lot de systèmes de défense aérienne serait livré en juillet. En réponse, les États-Unis menacent la Turquie de sanctions. Ils ont répété à plusieurs reprises qu'ils pouvaient retarder ou annuler le processus de vente des F-35 à Ankara, l'un des participants au programme international américain F-35. La Turquie a également déclaré à maintes reprises que les S-400 ne constituaient pas une menace pour les F-35 américains.