Avec 71.828 détenus pour 61.010 places opérationnelles, la densité carcérale s'établit à 117,7%, sensiblement en hausse par rapport au mois précédent (116,7%), selon l'AFP. Elle est supérieure ou égale à 200% dans sept établissements pénitentiaires et dépasse les 150% dans 44 (sur 188 au total).
Le nombre de matelas au sol est de 1.636 en mars, un chiffre stable par rapport à mars 2018.
La part des prévenus, c'est-à-dire les détenus qui n'ont pas encore été jugés, concerne toujours près du tiers des personnes incarcérées (29%). La part des femmes (3,8% de la population carcérale totale) et celle des mineurs (1%) restent également stables.
Parmi les 83.887 personnes placées au total sous écrou, 12.059 font l'objet d'un placement sous surveillance électronique ou d'un placement à l'extérieur, selon les données de l'administration pénitentiaire, publiées pour la dernière fois mensuellement.
«Les statistiques de la population détenue et écrouée seront désormais publiées de manière trimestrielle», a indiqué le ministère de la Justice à l'AFP, précisant que «les prochaines statistiques détaillées seront celles du 1er juillet 2019». Elles doivent être publiées fin juillet, selon la Direction de l'administration pénitentiaire.
«Disposer d'une analyse statistique avec un recul sur plusieurs mois permettra une meilleure lecture de l'évolution de la population carcérale», a justifié le ministère.
La loi redéfinit également l'échelle des peines, en proscrivant l'emprisonnement pour les très courtes peines, tout en garantissant l'application des peines d'emprisonnement de plus d'un an. Ces nouvelles dispositions seront applicables en mars 2020.