L'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar a affirmé à The Independent avoir abattu un Mirage F1 aux abords de la capitale, confirmant ainsi les informations précédemment diffusées sur sa page Facebook.
«Nous avons abattu un Mirage F1 et voici le pilote portugais», a déclaré un porte-parole de l'ANL cité par le journal.
Un représentant du maréchal souhaitant garder l'anonymat a confirmé que le pilote, fait prisonnier, était bien en vie. Il a également mis à la disposition du journal plusieurs photos présumées du pilote, l'une d'elles montrant un homme, le visage en sang, entouré de trois personnes dont le général Abdul Salam al-Hassi, responsable des opérations de l'ANL dans le secteur de la capitale libyenne.
Toutefois, le quotidien britannique précise que les photos «du lieu de l'accident présumé et du pilote ne peuvent pas être vérifiées de manière indépendante».
Un homme en vêtements ensanglantés y explique, lors d'un interrogatoire, qu'il est citoyen portugais et qu'il a 29 ans. Il ajoute qu'il est mercenaire, mais rien dans la vidéo ne permet de préciser pour le compte de qui.
Les forces du maréchal Haftar ont déclaré à plusieurs reprises que le gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par les Nations unies avait recours à des mercenaires étrangers, notamment de pilotes américains, portugais, équatoriens, turcs ou ukrainiens.
Entre-temps, selon une porte-parole du ministère de la Défense portugais interrogée par l'AFP, «aucun pilote de l'armée de l'air portugaise n'est porté disparu», l'armée de l'air «n'est pas actuellement en mission en Libye et ne possède pas de Mirage F1 au sein de sa flotte».
Le 20 avril, les forces loyales au gouvernement d'union nationale (GNA) ont annoncé avoir lancé une contre-attaque au sud de Tripoli, où les combats ont redoublé d'intensité. Le maréchal a lancé la deuxième phase de l'attaque contre la ville le 22 avril.