Emmanuel Macron a appelé mercredi 8 mai à une trêve sans conditions en Libye, avec la délimitation d'une ligne de cessez-le-feu sous supervision internationale, a indiqué la présidence française dans un communiqué.
«Rappelant qu'il n'existe pas de solution militaire au conflit libyen et pour mettre un terme à l'offensive militaire lancée vers Tripoli, le Président de la République a encouragé un cessez-le-feu sans conditions», a noté l'Élysée.
Emmanuel Macron a également évoqué la nécessité de protéger les populations civiles.
«Dans ce contexte, la proposition a été avancée d'une délimitation de la ligne de cessez-le-feu, sous supervision internationale, pour en définir le cadre précis», a ajouté le communiqué.
Le maréchal Khalifa Haftar de l'Armée nationale libyenne (ANL) a ordonné le 4 avril à ses troupes de lancer une attaque contre Tripoli afin de libérer la ville «des terroristes». Le 5 avril, elles ont atteint les banlieues de la capitale et pris le contrôle de l'aéroport international de Tripoli. Le 20 avril, les forces loyales au GNA ont annoncé avoir lancé une contre-attaque contre celles du maréchal Khalifa Haftar au sud de Tripoli, où les combats ont redoublé d'intensité. Le maréchal a lancé la deuxième phase de l'attaque contre Tripoli le 22 avril.
Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli du GNA de Fayez el-Sarraj, soutenu par l'Onu et l'UE, et dans l'est, d'un parlement élu par le peuple et appuyé par l'ANL du maréchal Haftar.