«Marché gris»: l’Iran promet d’exporter son pétrole malgré les sanctions américaines

Comme les États-Unis ont supprimé les exemptions qui permettaient à huit pays d’acheter du pétrole iranien malgré l’embargo imposé par Washington depuis novembre, l’Iran a décidé d’écouler son brut sur le «marché gris», annonce l'agence Irna, se référant au vice-ministre iranien du Pétrole.
Sputnik

L'Iran entend écouler son pétrole sur le «marché gris» pour échapper aux sanctions américaines qu'il juge illégales, a déclaré dimanche le vice-ministre iranien du Pétrole Amir Hossein Zamaninia, cité par l'agence Irna.

À qui l’Iran pourra-t-il désormais vendre son pétrole?

«Nous avons mobilisé toutes les ressources du pays et vendons du pétrole sur le marché gris. Il ne s'agit pas de contrebande, mais d'une réaction à des sanctions que nous considérons comme injustes et illégales», a expliqué le responsable.

L'année dernière, les États-Unis se sont retirés unilatéralement de l'accord sur le nucléaire iranien et ont réimposé leurs sanctions à Téhéran. Par ailleurs, le 1er mai, ils ont mis fin aux exemptions qu'ils avaient accordées auparavant aux huit principaux pays acheteurs de brut iranien, la plupart situés en Asie, qui leur permettaient de continuer d'importer des volumes limités.

L'Iran aurait plus d'acheteurs potentiels de pétrole malgré les sanctions américaines

À partir de mai, la Chine, l'Inde, la Turquie, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, l'Italie et la Grèce seront exposés à des sanctions américaines s'ils continuent d'acheter du brut iranien.

Réagissant à la déclaration des États-Unis de mettre fin aux exemptions de commerce de pétrole avec l'Iran qui permettaient encore à certains pays d'en profiter, les ministres français, allemand et britannique des Affaires étrangères ainsi que la haute représentante de l'Union européenne ont déclaré regretter cette décision.

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