En déplacement en Chine à l'occasion du Forum de la Nouvelle route de la soie, le Président russe a évoqué ce samedi 27 avril plusieurs sujets concernant la coopération entre Moscou et Pékin dans le secteur énergétique.
La Russie pourrait produire plus de pétrole mais…
«La Russie est prête à satisfaire les besoins de la Chine et de nos nombreux autres partenaires dans le monde», a-t-il déclaré en précisant que la Russie était le plus grand producteur international de pétrole.
Il a également indiqué que le pays avait les capacités d'augmenter sa production: «Nous produisons 11,5 millions de barils par jour. Et nous pouvons produire encore plus».
Dans le même temps, il a déclaré que Moscou entendait respecter ses engagements dans le cadre de son accord avec l'OPEP visant à maintenir la production à un certain niveau.
L'accord entre les pays de l'OPEP et plusieurs autres producteurs de pétrole, dont la Russie, est entré en vigueur début 2017. En décembre 2018, les pays de l'OPEP se sont mis d'accord pour réduire à partir de l'an prochain leur production de 2,8% par rapport au niveau du mois d'octobre dernier.
La Russie a alors refusé la demande de l'OPEP de diminuer ses volumes de production de 300.000 barils par jour, n'agréant qu'à la moitié de cette réduction.
Poutine espère que l'Iran pourra continuer à exporter son pétrole
«Les décisions américaines liées aux différentes sanctions contre l'Iran doivent entrer en vigueur début mai. Je ne peux pas imaginer comment le marché énergétique mondial pourrait réagir à cet évènement», a-t-il précisé.
Il a également annoncé espérer que l'Iran puisse continuer à exporter son pétrole.
Auparavant, l'administration Trump avait décidé de mettre fin dès le 2 mai aux dérogations qui permettaient encore à certains pays, dont la Chine, l'Inde, la Turquie, le Japon, la Corée du Sud, l'Italie et la Grèce, d'importer du brut iranien.
Le gaz naturel liquéfié n'influencera pas les livraisons par le gazoduc Force de Sibérie
Il a précisé que les négociations sur la participation de Pékin au projet Arctic LNG-2 n'influenceraient pas les livraisons via le gazoduc Force de Sibérie. La Chine demande d'augmenter le volume qui doit être livré par ce gazoduc dont la mise en service est prévue d'ici fin 2019, a ajouté le Président russe.
Il a également indiqué que Moscou considérait la possibilité de renforcer les capacités du premier projet russe de gaz naturel liquéfié Sakhaline 2.
La compagnie pétrolière chinoise CNPC et le fonds souverain chinois Silk Road Fund participent déjà au projet Yamal LNG aux côtés du russe Novatek et du français Total. Début mars, l'entreprise française a annoncé la signature d'accords définitifs avec Novatek sur sa prise de participation directe à hauteur de 10%.